L’Algérie accélère son retour à la normale dans le domaine sanitaire, après plus de deux ans de lutte contre la pandémie de Covid-19 qui a fait de nombreux morts et paralysé en partie plusieurs activités hospitalières.

 Signe de cette reprise, le ministre de la Santé  Abderrahmane Benbouzid a dès mercredi réuni les directeurs de santé des wilayas pour leur fixer un délai de 15 jours afin de réaménager les services des urgences des hôpitaux, son cheval de bataille pour améliorer les prestations sanitaires.

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Jeudi, le Pr Benbouzid s’est voulu pédagogique, en affirmant qu’il n’a pas menacé les DSP. « Je leur ai dit que je n’étais pas content, mais à aucun moment je n’ai brandi de menaces. Je leur ai dit que nous devions tous relever le niveau (du secteur), » énonce-t-il dans une déclaration à la presse en marge du congrès national des maladies psychiatriques qui s’est tenu à Alger.

 « Il faut absolument relever le défi », a-t-il lancé, en parlant de l’amélioration des services des urgences.

Le ministre de la Santé s’estime confiant et assure qu’il va veiller à l’application de ces réformes en continuant à faire des visites et à pointer du doigt les manquements dans les hôpitaux. Dans la foulée, il a annoncé la construction de plusieurs hôpitaux spécialisés dans les urgences médico-chirurgicales dans différentes wilayas : Alger, Annaba, Bordj Bou Arreridj, etc.

Le secteur de la santé après covid-19

La pandémie de Covid-19 qui a frappé de plein fouet l’Algérie a fragilisé davantage le système de santé algérien. Avec l’accalmie sur le front sanitaire, le ministre de la Santé a annoncé la reprise des projets de santé qui étaient gelés pour lutter contre « le danger mortel » que représentait le Covid-19.

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Il cite les domaines que toucheront les réformes, dont la réduction des transferts de malades à l’étranger, et le retour des compétences algériennes en Algérie.

« Nous allons démarrer rapidement les greffes de cornées qui devraient bientôt arriver. Nous avons ciblé 8 ou 9 sites de greffes, » ajoute-t-il.

Pour ce qui est des greffes rénales, le ministre parle de temps record et de chiffres en hausse en ce qui concerne leur réalisation. Mais il exprime également son souhait de booster le rythme auquel celles-ci se font.

M. Benbouzid évoque également une maladie grave et mortelle à laquelle il tient à accorder plus d’importance depuis que la pandémie ne représente plus un aussi grand danger pour la population : le cancer.

« Nous allons très bientôt, durant le mois de mai, faire une réunion avec tous ceux qui sont impliqués dans la lutte contre le cancer afin de situer les choses, de faire des listes de médicaments, etc. Ensuite, nous allons faire une grande journée pour démarrer le 2e plan cancer qui aurait dû commencer avant le Covid-19. Il s’étendra entre 2022 et 2026. »