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HRW dénonce les conditions de rapatriement de migrants sahariens d’Algérie

HRW dénonce les conditions de rapatriement de migrants sahariens d’Algérie

L’Algérie a expulsé plus de 3 400 migrants dont d’au moins 20 nationalités différentes, dont 430 enfants et 240 femmes, vers le Niger depuis le début du mois de septembre, indique Humain Rights Watch dans un communiqué.

« Cela porte le nombre de personnes expulsées sommairement vers le Niger cette année à plus de 16 000, dont un peu plus de la moitié sont des Nigériens », ajoute l’ONG de défense des droits humains.

HRW affirme que ces migrants ont été arrêtés « lors de rafles en série » dans plusieurs villes du pays. « La police a appréhendé des migrants dans les rues, chez eux et sur leurs lieux de travail », précise l’ONG qui indique que « les forces de sécurité ont séparé des enfants de leurs familles lors d’arrestations de masse, dépouillé les adultes de leurs biens, les empêchant de contester leur expulsion et refusant de vérifier leur éligibilité au statut de réfugiés ».

Une autre opération de rapatriement des migrants subsahariens a été effectuée le 3 octobre dernier. Elle a touché 705 adultes et enfants de dix-huit nationalités différentes, selon la même source.

HRW rappelle qu' »en tant que signataire des conventions des Nations unies et de l’Afrique sur les réfugiés et de la convention contre la torture, l’Algérie est tenue de respecter le principe de non-refoulement, qui interdit le retour forcé de toute personne vers des pays où elle pourrait être soumise à la torture ou à des menaces contre sa vie ou sa liberté« .

HRW qui rappelle aussi que 50.000 migrants ont été reconduits au Niger en 2018 et 2019, demande au président Abdelmadjid Tebboune de « mettre fin aux détentions arbitraires et aux expulsions collectives, enquêter sur les abus présumés et mettre en place des procédures d’examen individualisé, équitables et légales pour les demandeurs d’asile et les migrants en situation irrégulière ».

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