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Huile d’olive en Algérie : Dahbia va décupler sa capacité de production

Huile d’olive en Algérie : Dahbia va décupler sa capacité de production

Par Rossi0917 / Adobe Stock
Une bouteille d'huile d'olive.

· Dahbia, la marque de l’huile algérienne plusieurs fois primée à l’étranger, va multiplier par 10 sa capacité de production

· Selon son propriétaire Hakim Alileche, l’Algérie peut exporter jusqu’à 500.000 tonnes d’huile d’olive par an

Dahbia, la marque d’huile algérienne plusieurs fois primée à l’étranger, voit grand. Lancée par l’oléiculteur Hakim Alileche, il y a 20 ans, avec la plantation d’oliviers dans un verger à Aïn Oussara dans les hauts plateaux algériens, elle a réussi à obtenir de nombreux prix à l’international. Désormais, elle veut relever le défi de la production à grande échelle.

Pour augmenter sa production et répondre à la fois aux besoins du marché national et international, le propriétaire de Dahbia, Hakim Alileche, a décidé d’investir dans l’acquisition d’une nouvelle usine d’une capacité de production de 7 tonnes par jour.

« Actuellement, nous avons une capacité de production de sept tonnes par jour. Nous allons acquérir une nouvelle huilerie qui peut traiter 60 tonnes d’olives par jour », explique Hakim Alileche à TSA. Pour acquérir sa nouvelle machine, le patron de Dahbia s’est tourné vers le fabricant turc Haus Aydin. Un investissement qu’il compte financer avec un crédit bancaire de la BADR.

En outre, Hakim Alileche a planté, cette année, 4.000 oliviers dans son exploitation à Aïn Oussara.

« J’ai lancé en partenariat un autre verger à Mostaganem. Je travaille aussi avec des agriculteurs d’Aïn Oussara. Je leur fournis une assistance technique, avec un cahier des charges, et je leur achète leur production. La nouvelle huilerie va me permettre aussi de renforcer mon offre de prestation de services pour les agriculteurs de la région qui veulent produire une huile d’olive de qualité », détaille-t-il.

Huile d’olive : « l’Algérie peut exporter 500.000 tonnes par an »

Avec ses investissements et ses partenariats, Hakim Alileche a pour objectif de saisir l’opportunité qui se présente à l’Algérie qui peut profiter de la faiblesse des rendements et de la production de l’huile d’olive dans les grands pays producteurs du pourtour méditerranéen comme l’Espagne, à cause des changements climatiques.

« Il y a une très forte demande internationale sur l’huile d’olive algérienne extra-vierge. L’Algérie peut exporter jusqu’à 500.000 tonnes d’huile d’olive par an, d’où l’intérêt de produire plus, mais avec de la qualité », affirme Hakim Alileche dont la marque Dahbia est présentée dans les épiceries fines en France.

En 2023, l’Algérie a produit entre 80.000 et 100.000 tonnes d’huile d’olive par an, dont seulement 5 % sont exportées, indique l’oléiculteur qui vise toujours la qualité premium. « L’huile d’olive algérienne est demandée à l’étranger, mais c’est la qualité extra-vierge qui est recherchée », précise-t-il.

La marque Dahbia voit grand

À côté, la Tunisie a produit un peu plus de 200.000 tonnes en 2023. « La Tunisie exporte 95 % de sa production », remarque Hakim Alileche qui évoque le problème lié à la labellisation de l’huile d’olive algérienne, dont un projet est toujours dans les cartons au ministère de l’Agriculture et du développement rural.

Quant à Dahbia, elle compte certifier son huile d’olive par l’organisme allemand Ecocert à partir de l’automne prochain, selon Hakim Alileche qui anticipe une « année moyenne » pour la production d’huile d’olive en Algérie, à cause du manque de pluies qui a durement affecté la région Ouest du pays qui est la plus importante du pays en matière de production.

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