Le réquisitoire dans le procès de Imane Houda Farouan, en détention provisoire depuis décembre 2020, est tombé ce mardi 12 octobre.
Le procureur de la République près le Pôle pénal financier et économique du Tribunal de Sidi M’hamed a requis ce mardi 12 octobre une peine de 8 ans de prison ferme contre l’ex-ministre de la Poste et des Télécommunications (mai 2015 – janvier 2020).
Le procureur a requis aussi une amende de 100.000 DA contre l’ancienne femme forte du secteur des Télécoms en Algérie.
La même peine a été requise contre l’ancien directeur général d’Algérie Télécom, Tayeb Kebbal qui est poursuivi comme Houda Feraoun pour « corruption, dilapidation de deniers publics, octroi d’indus avantages et abus de fonction », rapporte l’agence officielle.
Dans la même affaire, six ans de prison ont été requis contre Berrani Sid Ahmed, président de la commission des marchés d’Algérie Télécom, et quatre ans de prison contre le reste des accusés, dont l’ancien vice-président directeur général d’Algérie Télécom, Ahmed Choudar, et des membres de cette commission ainsi que son secrétaire technique. Le représentant du ministère public a aussi demandé 5 ans d’inéligibilité à l’encontre de tous les accusés.
Le procureur de la République a, par ailleurs, requis une amende de cinq millions de DA contre les géants chinois des télécoms Huawei et ZTE avec la confiscation du solde des comptes bancaires et postaux et de tous les biens saisis sur ordre du juge d’instruction du Tribunal de Sidi M’hamed. Le procès qui a débuté lundi se poursuit avec les plaidoiries de la défense des accusés.
Lundi, lors du procès, le représentant du Trésor public a demandé 39 milliards de dinars à titre d’indemnités à Huawei et ZTE, ainsi qu’une indemnité d’un million de dinars DA à verser par chaque accusé, et une indemnité de 100.000 DA à la charge de Houda Feraoun.
L’ex-ministre des Télécoms a été placée sous mandat de dépôt le 8 décembre 2020, dans le cadre des enquêtes sur la grande corruption qui ont été lancées dans la foulée de la chute de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019, sous la pression de la rue et de l’armée.