Le projet Corridor SoutH2 de fourniture de l‘hydrogène vert algérien pour l’Europe devrait franchir une nouvelle étape, avec la signature d’un accord, entre les parties concernées pour la réalisation des études de faisabilité.
Une réunion au sommet a regroupé lundi 22 juillet à Alger les parties concernées. Des décisions ont été prises pour donner forme à ce projet voulu par les politiques des pays concernés.
Outre Sonatrach, des entreprises allemande, italiennes et autrichienne sont impliquées dans le projet Corridor SoutH2 dont l’objectif est de fournir de l’hydrogène vert algérien à l’Allemagne en passant par l’Italie et l’Autriche.
Selon un communiqué rendu public par Sonatrach, la réunion, qui s’est tenue à son siège à Alger, a vu la présence des PDG du groupe pétrolier algérien, de Sea Corridor et Snam (Italie), ainsi qu’un membre du conseil d’administration de VNG (Allemagne) et une représentante de Verbund (Autriche).
Les discussions et interventions ont tourné autour de ce projet que Sonatrach qualifie d’ « ambitieux ». Les participants ont convenu de signer un protocole d’accord en septembre prochain, comprenant la réalisation conjointe des études de faisabilité de ce projet intégré sur toute la chaîne de valeur de l’hydrogène, indique Sonatrach.
Dans ses explications, la même source précise que le South Corridor devrait permettre d’acheminer chaque année 4 millions de tonnes d’hydrogène vert algérien vers l’Allemagne en passant par l’Italie et l’Autriche, en exploitant les installations existantes ou via de nouvelles installations.
Un accord pour donner forme au projet Corridor SoutH2 qui fournira l’Europe en hydrogène vert algérien
Les plus hauts dirigeants des pays concernés sont impliqués dans ce projet stratégique.
Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a mis en exergue dès février 2022 l’énorme potentiel qui peut permettre à l’Algérie de devenir un acteur clé dans le domaine de l’hydrogène vert.
À l’occasion de la visite en Algérie de la présidente du conseil italien Giorgia Meloni en janvier 2023, M. Tebboune a insisté sur la possibilité pour l’Algérie de devenir un hub énergétique pour l’Europe, convenant avec Mme Meloni de relancer le projet d’un deuxième gazoduc entre l’Algérie et l’Italie. Celui-ci devrait transporter, en plus du gaz, d’autres énergies, comme l’électricité, l’hydrogène vert et l’ammoniac.
En juin de la même année, Giorgia Meloni et le chancelier allemand Olaf Scholz ont réitéré au cours d’une rencontre à Rome leur accord de miser sur l’hydrogène vert algérien.
"Nous collaborons avec la Commission européenne pour soutenir le projet du corridor SoutH2, qui connectera à l’avenir les flux d’hydrogène vert de l’Italie, de l’Allemagne et de l’Autriche », avait déclaré la cheffe du gouvernement italien.
Dans le cadre du plan REPowerEU visant à réduire l’utilisation des énergies fossiles, l’Union européenne prévoit l’importation de 10 millions de tonnes d’hydrogène vert à partir de 2030. Le Corridor SoutH2, une dorsale de 3300 kilomètres, devrait transporter 4 millions de tonnes par an, en utilisant dans un premier temps les installations existantes.
