La pathologie de l’hypertension artérielle (HTA) constitue une maladie en progression effrénée en Algérie et connait une ascension vertigineuse dans le sud du pays, ont affirmé samedi à Ghardaïa des spécialistes, rapporte l’agence officielle.
Intervenant à l’ouverture du 15e Congrès de la société algérienne d’hypertension artérielle (SAHA), les conférenciers ont estimé que l’hypertension artérielle, une maladie qualifiée de « silencieuse », se propageait de plus en plus et touchait l’ensemble de la composante de la population algérienne y compris les adolescents et les jeunes.
Une étude effectuée par la société a démontré que 35% d’Algériens de plus de 18 ans sont hypertendus, a fait savoir le Pr Salim Benkhada, cardiologue et membre de la SAHA.
Cette maladie a pris des proportions des suites d’un changement d’habitude alimentaire, des problèmes de pollution et de la sédentarité (manque d’activité physique) chez la population algérienne, a-t-il ajouté.
« On a remarqué selon nos enquêtes effectuées auprès de la population nomade, que la pathologie de l’hypertension augmente dès que ces nomades se sédentarisent», a-t-il souligné.
De son côté, le Pr Mohamed Temmar, cardiologue et membre de la SAHA, a jugé que la prévalence de l’hypertension artérielle est très importante dans le sud du pays. Elle a atteint 44% des personnes âgées de plus de 40 ans vivants dans ces régions.
« Ce congrès constitue pour nous une aubaine pour débattre des méthodes pouvant juguler ce fléau en encourageant les praticiens à prodiguer à leurs patients une alimentation saine, équilibrée, une activité physique régulière et une auto surveillance de la tension », a déclaré Pr Temmar.
Cette maladie, qui se présente presque sans symptômes, fait cependant bien des ravages au corps notamment les organes nobles (cœur, rein? rétine et vaisseaux sanguins), ont mis en garde de nombreux intervenants à la première journée de travaux de cette rencontre.
Plusieurs exposés sur les recherches récentes, en particulier celles concernant les causes de la HTA, les syndromes coronariens, les risques cardiovasculaire du syndrome métabolique, ainsi que les méthodes de diagnostique, et autres figurent au programme scientifique du congrès.
La 15e édition de deux jours organisée à l’Université de Ghardaia à l’initiative de la SAHA a vue la participation d’experts, professeurs et médecins nationaux et des étrangers (France, Italie et Uruguay), a-t-on signalé.