On ne peut pas conclure d’ores et déjà que le franco-algérien Houssem Aouar a fait long feu en équipe de France, mais il reste que ses débuts chez les Tricolores ne sont pas à la hauteur de ses espérances.

Convoqué pour la première fois en octobre par le sélectionneur Didier Deschamps, le joueur de l’Olympique Lyonnais n’a pas été rappelé pour le stage de ce mois de novembre. Le joueur de Séville, Nabil Fékir, avec qui il a beaucoup de points en commun (franco-algérien ayant longtemps hésité entre l’Algérie et la France avant de choisir cette dernière, ancien de Lyon…), lui a été préféré.

Pour ceux qui se demandaient pourquoi Aouar n’a pas été retenu pour le stage à venir des Bleus, Deschamps vient de donner la réponse. Une explication à peine diplomatique. Traduite en langage cru, elle donne à peu près ceci : Houssem Aouar n’a pas donné satisfaction, il y a mieux que lui dans l’effectif des Bleus et on ne peut pas compter sur lui. Du moins pas pour le moment. Au mieux, il peut continuer à s’aguerrir avec les espoirs.

« Aouar ? C’est une question de rentabilité par rapport à d’autres joueurs, qui ont le même profil et m’apportent plus de garanties », a répondu froidement Dechamps, avant de montrer la porte au franco-algérien.

« Il est venu, mais se trouve à la disposition de Sylvain Ripoll et des espoirs. J’ai Nabil Fekir dans ce profil, il a un niveau de performance et un vécu. Houssem est venu, on a vu certaines choses. Dans ce registre plus spécifique, je considère que Nabil donne plus de garanties », a comparé Didier Deschamps ce jeudi 4 novembre devant les médias.

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Longtemps convoité par les verts d’Algérie, Houssem Aouar a opté pour les Bleus de la France en août dernier. En octobre, il a honoré sa première sélection, participant à la large victoire face à l’Ukraine en amical (7-1) et fermant définitivement la porte à l’Algérie.

Sa décision avait été très discutée sur les réseaux sociaux en Algérie. Le sélectionneur national Djamel Belmadi avait révélé qu’il connaissait la décision du joueur depuis longtemps, réitérant ce qu’il avait toujours soutenu, à savoir que, hormis les joueurs de l’équipe du FLN pendant la guerre de Libération, aucun joueur n’a préféré l’Algérie à la France.

Le feuilleton de Houssam Aouar avait rappelé celui de Nabil Fékir justement qui, en mars 2015, avait donné son accord au sélectionneur de l’Algérie de l’époque, Christian Gourcuff, avant de tourner casque dans la même journée. Il est devenu champion du monde en 2018, mais son bilan avec l’équipe de France reste globalement mitigé.

Le cas le plus emblématique des franco-algériens ayant connu la désillusion en équipe de France reste celui de Camel Meriem. En 2004, le joueur de Bordeaux avait décliné les sollicitations de l’Algérie, préférant jouer pour la France. Mais il ne sera sélectionné qu’à trois reprises avec cette équipe avant de voir sa carrière sombrer.

« Je regrette de ne pas avoir choisi l’Algérie », avouera-t-il en juin 2007, alors que son niveau avait déjà sensiblement régressé. Samir Nasri aurait lui aussi fait les mêmes aveux à sa famille en 2014. Néanmoins, Houssem Aouar n’en est pas là. Il est talentueux et sa carrière ne fait que commencer.