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Il devait être libéré ce 10 décembre : Abdallah Ben Naoum reste en prison

Il devait être libéré ce 10 décembre : Abdallah Ben Naoum reste en prison

Coup de théâtre à Relizane. Le détenu Abdallah Ben Naoum devra rester près de 10 autres mois en prison alors qu’il était prévu qu’il retrouve la liberté ce jeudi 10 décembre, après avoir purgé sa peine d’un an de prison ferme que lui a infligée le tribunal de Relizane le 19 novembre dernier.

Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), la Cour suprême a été saisie pour l’exécution d’une ancienne condamnation à deux ans de prison et de laquelle Ben Naoum n’a purgé que 14 mois, ayant été remis en liberté conditionnelle en juin 2019 après 85 jours de grève de la faim et le décès en détention du militant Kamel Eddine Fekhar.

Le cas de Abdallah Ben Naoum avait défrayé la chronique en octobre dernier en Algérie après la montée au créneau de sa famille et de ses avocats qui avaient émis des inquiétudes concernant son état de santé.

Le parquet d’Oran (il était détenu à la prison d’Oran) avait réagi le 4 octobre, démentant la dégradation de la santé du détenu, qui souffre de problèmes cardiaques, et affirmant que c’est lui qui avait refusé « à six reprises » d’être acheminé vers le service de cardiologie du CHU de la ville, exigeant d’être ausculté par son médecin traitant, le Dr Salim Benkhedda à Alger.

« Le détenu Abdallah Ben Naoum est de ce fait l’unique responsable du retard de son auscultation médicale », avait alors jugé le parquet. Mais Ben Naoum finira par obtenir gain de cause un mois plus tard en étant transféré à l’hôpital Mustapha où il a été opéré du cœur avec succès le 4 novembre par le Dr Benkhedda.

Ben Naoum était poursuivi pour « détention et diffusion de vidéos susceptibles de porter atteinte au moral de l’armée, à la sûreté de l’État et à l’unité nationale, outrage à corps constitué, remise en cause de décisions de justice et incitation à attroupement », mais à l’issue de son procès le 19 novembre dernier, il a été acquitté des charges criminelles (atteinte au moral de l’armée) et seuls les faits délictuels ont été retenus.

En 2018, il avait été condamné pour « outrage au chef de l’Etat » qui était à l’époque Abdelaziz Bouteflika, qui a été obligé de démissionner en avril 2019, sous la pression du hirak populaire. C’est pour cette accusation qu’il devra purger près de dix autre mois de prison. Il devrait être libéré en septembre 2021.

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