Les Marocains ont l’habitude de protester à chaque fois qu’une ligne est mise sur une carte pour distinguer son territoire de celui du Sahara occidental occupé.
Cette fois, c’est tout le royaume qui disparaît sur une carte du monde à Montpellier (France). La diplomatie marocaine ne décolère pas.
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Au cours d’une foire internationale organisée dans la ville du sud de la France entre le 7 et le 17 octobre, une carte politique géante est accrochée, présentant tous les Etats de la planète, avec leurs frontières reconnues bien visibles, sauf le Maroc.
🇲🇦🇨🇵 | Scandale à la Foire Internationale de Montpellier, une carte du monde sans le Maroc aurait attirée l'attention d'un exposant 🇲🇦 qui a fait remonté l'affaire à l'ambassade avant que le dossier arrive sur le bureau de Mohammed VI.
Les organisateurs clament une « erreur ». pic.twitter.com/g66CcFkNEn
— Morocco Intelligence (@MoroccoIntel) October 19, 2022
La carte a doublement irrité les Marocains. D’abord, parce qu’elle distingue le territoire du Sahara occidental, avec le drapeau de la RASD.
La frontière avec l’Algérie disparaît
En plus, la frontière du Maroc avec l’Algérie disparaît, donnant l’illusion que le territoire marocain est un prolongement de l’Algérie, dont les couleurs couvrent toute la zone allant de la Tunisie à l’océan atlantique.
Le comble, souligne le média russe RT-Arabic, c’est que la carte est restée en place pendant les 11 jours qu’a duré la foire, sans aucune réaction des autorités marocaines.
C’est un exposant marocain qui s’est rendu compte de l’anomalie et a saisi le consul de son pays à Montpellier qui, à son tour, a informé l’ambassade du Maroc à Paris, indique le média marocain « Rue 20 », cité par RT.
« Scandale à la foire internationale de Montpellier, une carte du monde sans le Maroc », a tweeté le site Maroc Intelligence qui informe en outre qu’après que la représentation diplomatique marocaine ait été informée de l’incident, le dossier a fini par atterrir sur le bureau du roi Mohamed VI.
Sans accuser quelque partie que ce soit, la presse marocaine souligne que cette affaire intervient au moment où Mohamed VI a nommé à la tête de son fonds d’investissement son ambassadeur à Paris, Mohamed Benchaboun.
Le roi du Maroc, ajoute-t-on, aurait agi ainsi par réciprocité, la France ayant procédé, en septembre dernier, à un retrait déguisé de son ambassadrice à Rabat, Hélène Le Gal, nommée depuis comme directrice Afrique et Moyen-Orient au département des Affaires étrangères de l’Union européenne, laissant vacant le poste d’ambassadeur de France au Maroc.
