C’est l’affaire d’une tentative d’émigration clandestine via la Tunisie qui a failli mal tourner, avant d’être dénouée par la police algérienne.

Après avoir quitté la Côte d’Ivoire début 2021 et voyagé jusqu’en Tunisie, l’enfant et sa mère ivoiriens ainsi qu’un groupe de migrants guinéens ont vu leur rêve de rejoindre l’Europe s’évaporer.

Ils ont été escroqués par un passeur qui a disparu dans la nature, après avoir reçu l’argent de la part des migrants.

Le passeur ivoirien leur avait promis ainsi qu’à un groupe de migrants guinéens de les emmener de l’autre rive de la Méditerranée, selon un communiqué d’Interpol.

En octobre 2021, les migrants guinéens, croyant que la maman était complice du passeur ont kidnappé l’enfant alors âgé de 7 ans pour exiger la somme de 3.000 dollars pour le libérer. Après investigations, il s’est avéré que l’enfant et ses ravisseurs se trouvaient en Algérie, selon Interpol.

Le bureau central national d’Interpol Algérie relevant de la direction générale de la police judiciaire de la DGSN a reçu un bulletin international de recherche sur l’affaire de l’enlèvement du petit garçon en août 2022.

Les services de la police algérienne sont alors entrés en action, indique la DGSN dans son communiqué. Les investigations ont débuté en collaboration avec les services opérationnels spécialisés de la police algérienne.

Les recherches ont permis de localiser l’un des suspects qui a été identifié par les enquêteurs algériens. Il s’agit d’un ressortissant étranger.

Les policiers ont procédé à son arrestation au niveau à Sidi Bennour dans la wilaya d’Alger, et libéré l’enfant dont l’enlèvement faisait l’objet d’un bulletin de recherche international.

Un des ravisseurs incarcéré

Le suspect a été présenté devant les services judiciaires spécialisés au niveau du tribunal de Koléa (Tipaza). Le juge d’instruction a décidé de son placement en détention provisoire.

L’accusé est poursuivi pour enlèvement de mineur dans le but de demander une rançon. Il est également accusé d’être entré et de résider en Algérie de manière illégale.

« Aujourd’hui, un enfant a retrouvé sa mère grâce aux efforts déployés par les enquêteurs et les collègues d’Algérie, de Côte d’Ivoire, de Guinée et de Tunisie. Interpol se félicite que la coopération policière internationale ait permis d’obtenir un résultat aussi décisif dans cette affaire, et nous remercions toutes les personnes concernées », a déclaré M. Stephen Kavanagh, directeur exécutif des opérations d’Interpol concernant cette affaire.