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« Il y a deux problèmes majeurs avec Air Algérie »

« Il y a deux problèmes majeurs avec Air Algérie »

Le sénateur Abdelouahab Benzaim plaide pour une ouverture totale des frontières de l’Algérie et l’augmentation des dessertes aériennes. Entrerien.

Les Algériens basés à l’étranger notamment en France qui veulent venir en Algérie sont confrontés à la cherté des billets. À qui la faute ?

La crise économique est mondiale. Elle touche automatiquement notre communauté nationale établie à l’étranger tant sur plan personnel, social, familial, etc.

Nos compatriotes basés à l’étranger veulent venir ici en Algérie pour régler leurs affaires personnelles, visiter leurs familles, etc.

En tant que sénateur, j’ai critiqué le monopole de la compagnie aérienne nationale Air Algérie dans le transport de nos émigrés. J’ai demandé à ce qu’il y ait une réforme radicale d’Air Algérie pour qu’elle soit au niveau de performance des autres compagnies.

En attendant cette réforme, que proposez-vous comme solutions? 

Il y  deux problèmes majeurs avec Air Algérie : la cherté des prix du billet et le manque de vols. Les places se font rares. Rendez-vous compte, le billet Paris-Alger chez Air Algérie coûte 970 euros. Cela correspond à 200.000 DA (20 millions).

Pour une famille de 5 personnes le voyage va coûter 100 millions de centimes (1 million DA. Payer 100 millions pour venir voir ses parents ? Cela s’applique aussi pour les nationaux qui se rendent à l’étranger.

Vous, par exemple, si vous souhaitez voyager, vous allez payer le billet à 14 millions (140 000 DA). Je le redis : si le souci c’est par rapport au virus, la solution existe : un passe sanitaire pour tout le monde.

D’autant qu’ailleurs dans le monde on ne badine pas avec la vaccination et le passe sanitaire est obligatoire. Il faut laisser les compagnies aériennes travailler.

C’est grâce à l’offre et à la demande que les prix diminueront. Nos compagnies aérienne et maritime qui subissent des difficultés financières vont rattraper les pertes de ces deux dernières années.

Il n’y a aucune raison de restreindre l’ouverture des frontières. La levée des restrictions aura des retombées bénéfiques pour tout le monde : la diaspora et les compagnies nationales de transport.

La diminution des dessertes n’a aucune justification scientifique. Il n’y a eu aucun cas de Covid parmi les voyageurs qui arrivent en Algérie depuis la reprise des dessertes ces 4 derniers mois.

 Qu’est-ce qu’on attend pour ouvrir entièrement les frontières ? Avant la pandémie de la Covid, Air Algérie assurait 140 vols quotidiens et même avec cette cadence il y avait toujours des besoins qui s’exprimaient.

Je ne parle pas d’aujourd’hui avec 49 vols/semaine ! D’où la cherté observée sur les prix des billets. Si les restrictions sur les vols sont directement liées à la pandémie de la Covid et la crainte d’importer le virus, il n’y a aucune raison à cela avec le passe sanitaire et le test PCR.

Les problèmes que connaît la diaspora se résument-ils à Air Algérie et à sa politique tarifaire ?  

Air Algérie est une société commerciale mais dépend de la décision politique quand il s’agit de la fermeture des frontières. Par conséquent, à cause de cette fermeture les prix augmentent.

Mais si demain les restrictions sont levées et les frontières ouvertes on pourra lui réclamer des comptes. Actuellement, Air Algérie croule sous les dettes et sa situation financière est des plus précaires.

Quel est votre message à nos compatriotes qui souffrent de la situation actuelle ?

Le président de la République a déjà donné des instructions pour la bonne prise en charge de nos compatriotes et j’ai bon espoir que la situation se débloque et que les vols augmenteront. D’ores et déjà il faut s’atteler à la mise en place d’une stratégie pour le début du Ramadhan et les vacances de printemps et de l’été.     

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