Société

Ils lui ont offert 1,75 million DA pour sa Peugeot 403 et il n’a pas voulu vendre

Pour sa réouverture au public après trois ans de fermeture, le marché des voitures d’occasion de Tidjelabine près d’Alger a fait parler de lui sur les réseaux sociaux et ce n’est pas à cause des prix. C’est une vieille mais rutilante Peugeot 403 qui a volé la vedette aux reste des véhicules.

Le marché des véhicules en Algérie ce n’est pas seulement ce que proposent les showrooms des concessionnaires qui commencent à rouvrir en masse. C’est aussi de vieux, très vieux véhicules que les connaisseurs recherchent comme des perles rares. Certains ont commencé à rouler avant l’indépendance du pays.

Sur le site de vente et achat Ouedkniss.com, des dizaines de vieilles voitures, de plus de 50 ans d’âge, sont proposées. On y trouve la Peugeot 404, la 403, la Simca, la Renault 4, la Fiat 500l, datant de 1960 à 1969, et même une Renault Dauphine de 1958, vieille de 4 ans que l’Algérie indépendante.

La reine des antiquités en Algérie c’est incontestablement la Peugeot 404, que ce soit du point de vue du nombre d’unités mises en vente, du prix demandé ou de l’état de certains modèles. Cette voiture de la marque au lion est connue pour sa robustesse. Robuste et taillée pour les routes difficiles, elle est réputée increvable.

Au marché de voitures de Béchar, dans le sud-ouest du pays, la Web TV DZ News est tombée sur une 404 blanche année 1969, toute rutilante. Le propriétaire dit qu’on lui a proposé de la céder pour 90 millions de centimes (900 000 dinars). En Algérie, sur les marchés des voitures d’occasion, on continue toujours à négocier en centimes.

« Elle est encore loin », dit-il dans le jargon des revendeurs de voitures. Il assure qu’il l’a payée à 110 millions, ajoutant qu’il n’est pas pressé de vendre. À juste titre, il explique que ce genre de voiture n’est jamais affecté par les fluctuations du marché. Ce sont en quelque sorte des voitures de collection et leur prix est déterminé par leur rareté et bien sûr leur état de conservation. Contrairement aux véhicules récents, le nombre d’années est un facteur qui booste la valeur des vieux véhicules.

Marché auto de Tidjalabine : une vieille Peugeot 403 attire les regards

Samedi 3 février, pour le premier jour de la réouverture du marché des véhicules d’occasion de Tidjelabine, près d’Alger, après trois ans de fermeture, c’est une Peugeot 403, année 1962, mais visiblement en très bon état, qui a volé la vedette. Rapidement, elle est devenue la star des réseaux sociaux. Ses photos ont été largement partagées sur Facebook.

Des fins connaisseuses ont tenté de s’offrir la petite merveille de couleur kaki pour 175 millions de centimes, mais sans succès. Le propriétaire a refusé de la céder à ce prix. Il sait qu’il y aura toujours un collectionneur ou un propriétaire de showroom qui l’estimera à sa juste valeur.

Les dizaines de vieux véhicules proposés sur les sites de vente algériens ne sont toutefois pas destinés à la collection. Beaucoup, en mauvais état, sont proposés à des prix dérisoires, notamment les fameuses « bâchées » de Peugeot, la 504 et son aînée la 404.

Ces véhicules d’une autre époque roulent encore sur les routes algériennes où ils côtoient les SUV et pickups modernes. Malgré leur état, ils continuent à rendre d’énormes services. Si certains les conservent pour leur solidité ou par nostalgie, d’autres n’ont guère le choix devant la flambée des prix du marché de l’occasion après plusieurs années de gel de l’importation du neuf qui n’a repris que depuis quelques mois.

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