C’est une première pour tout le sport algérien. La boxeuse algérienne Imane Khelif est désignée troisième sportive mondiale de l’année 2024 par l’agence américaine Associated Presse (AP), la plus grande agence de presse au monde.

Le résultat du vote pour l’octroi du prestigieux titre était très attendu, comme chaque année. La place obtenue par la championne olympique algérienne a suscité une nouvelle vague d’attaques contre elle.

Le titre de meilleure athlète de l’année a été octroyé à la basketteuse américaine Caitlin Clark qui a obtenu 35 voix, suivie de la gymnaste de même nationalité Simone Biles (25 voix).

Imane Khelif a obtenu 4 votes, suffisants pour la propulser sur le podium mondial. Ce qui a réveillé ses détracteurs, nombreux a réitéré l’accusation d’être une transgenre à l’égard de la pugiliste algérienne.

Pendant et après les Jeux olympiques de Paris 2024 l’été dernier, Imane Khelif avait fait l’objet d’une campagne mondiale de dénigrement, impliquant de hautes personnalités mondiales dont Donald Trumpet Giorgia Meloni, la Première ministre italienne.

Malgré le soutien que lui a apporté le Comité international olympique (CIO), l’Algérienne était accusée d’être un homme. Imane Khelif a montré une grande force de caractère et a pu arracher l’or olympique en battant en finale la Chinoise Yang Liu, le 9 août.

La campagne de dénigrement contre Imane Khelif reprend

Depuis, ses détracteurs, parmi lesquels figurent aussi le milliardaire américain Elon Musk, Donald Trump et l’écrivaine britannique J.K. Rowling, sont régulièrement revenus à la charge.

Le classement dévoilé par AP en cette fin d’année est saisi au vol par de nombreuses voix pour s’attaquer à la sportive algérienne.

Parmi les mécontents de la place obtenue par Imane Khelif, il y a l’ancienne championne de tennis Martina Navratilova, qui a usé d’une remarque vulgaire pour exprimer son étonnement. «Wtaf ???», s’est interrogée sur X la sportive tchécoslovaque devenue américaine.

L’ancienne animatrice d’ESPN, Charly Arnolt, s’est emportée contre les journalistes d’Associated Press qui ont choisi la boxeuse algérienne comme troisième athlète féminine de l’année.

“Comment diable y a-t-il quatre journalistes de l’AP, qui ont leur gagne-pain en couvrant le sport, qui ont décidé que cette personne méritait d’être l’athlète de l’année ?”, s’est demandé Charly Arnolt.

Dans les nombreux commentaires suscités sur les réseaux sociaux, il y a beaucoup de railleries et d’aigreur à l’égard d’Imane Khelif.

On y lit notamment que «c’est une telle honte pour les femmes”, que “le monde est devenu fou” ou encore “AP est répugnante”.