· Imane Khelif est championne olympique

· Le Comité olympique algérien a remis à leur place ses détracteurs, dont Trump, Elon Musk, l’IBA…

· L’Algérie réserve une surprise à Imane Khelif

La boxeuse algérienne Imane Khelif est devenue vendredi soir championne olympique après une campagne nauséabonde impliquant même de grands dirigeants de la planète. Après sa victoire, les premiers mots du Comité olympique algérien ont été pour tous ceux qui ont remis en doute l’intégrité de l’athlète.

Imane « n’a pas été respectée, parce qu’elle a été jetée en pâture », elle « a subi un harcèlement, ils se sont acharnés contre elle », a réagi Amar Brahmia, président par intérim du COA, le président Abderrahmane Hammad étant nommé ministre de la Jeunesse et des Sports.

Amar Brahmia n’a pas été tendre avec Donald Trump, Elon Musk et surtout l’IBA, l’association internationale de boxe amateur qui est à l’origine de la campagne nauséabonde contre Imane Khelif.

« Il y a des gens comme Elon Musk, qui ne connaissent rien au sport, ou même Donald Trump, qui s’ingèrent dans des affaires qui ne les concernent pas, pour essayer de faire le buzz ou de se préparer à des élections. C’est inacceptable », a accusé Brahmia dans un entretien à RMC.

Concernant l’IBA, il rappelle d’abord qu’elle a « changé les règles du jeu en cours de route », en disqualifiant Imane Khelif des championnats du monde 2023. Ce qui a « été ressenti comme une injustice » en Algérie.

« Tous les Algériens étaient derrière elle parce qu’ils estiment qu’elle a été lésée lors de son exclusion des championnats du monde », indique-t-il. « Pour ceux qui ne veulent pas comprendre, nous pouvons leur dire qu’Imane est une femme. C’est bon, il faut arrêter cette histoire », ajoute le responsable algérien.

Imane Khelif : la réponse de l’Algérie à l’IBA, Trump, Musk…

Brahmia exclut l’hypothèse d’une lutte de pouvoir entre l’IBA et le CIO (Comité international olympique). Pour lui, l’IBA, qui « continue à s’agiter », n’existe plus. « C’est comme si vous étiez une fédération nationale de foot et que vous vouliez vous battre contre la FIFA », explique-t-il.

« Ils doivent comprendre qu’ils ont eu un fonctionnement qui ne respectait pas les règles… On ne peut pas essayer de tout gérer avec l’argent, la corruption ou les trafics d’influence », ajoute Brahmia à l’adresse de l’IBA, présidée par le Russe Umar Kremlev.

Pour lui, cela n’a rien à voir avec la politique, « puisque nous sommes d’accord sur beaucoup de points avec la Russie ». Mais, poursuit-il, « nous ne pouvons pas accepter que des personnes, quelles que soient leurs origines, puissent ne pas nous respecter. Ces gens utilisent un argent dont on ne connaît pas l’origine pour essayer d’imposer des nouvelles règles ».

L’Algérie réserve une surprise à Imane Khelif

« Apparemment, ils ont encore beaucoup d’argent. Ça serait bien de leur prendre un peu d’argent pour aider les jeunes », ironise l’Algérien en évoquant les suites juridiques de cette affaire. Pour lui, l’IBA ne peut rien faire, elle a perdu devant le TAS de Lausanne et « c’est fini, ils n’ont plus de recours possible ».

Abordant l’engouement en Algérie pour Imane Khelif, Amar Brahmia estime qu’ « on a voulu empêcher le peuple algérien d’être heureux et il s’est mobilisé ».

Le responsable a révélé au passage que la championne olympique algérienne, à son retour au pays, défilera à Alger sur un bus à impériale dans les rues d’Alger, prévoyant que « la ferveur sera la même que lors de la victoire à la CAN en 2019 ».

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