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Immigration au Canada : ce qui va changer au Québec

Les arrivées « massives » d’étrangers au Québec (Canada) qui attire de nombreux migrants algériens, dans le cadre des demandes d’asile et de l’immigration temporaire, n’arrangent pas les affaires de la province francophone canadienne.

Par mirsad / Adobe Stock

Une rencontre a eu lieu, lundi 10 juin, entre Justin Trudeau, Premier ministre canadien, et François Legault, Premier ministre du Québec, afin de mettre au point un accord sur la question du contrôle de l’immigration.

Récemment, le Premier ministre du Québec a affirmé que la présente situation, liée notamment aux arrivées massives d’étrangers, était « intenable », rapportent des médias canadiens, dont La Presse.

Le Québec veut réduire de 50 % le nombre de demandeurs d’asile

Pour lui, il s’agit « d’une situation d’urgence », car son gouvernement n’est pas capable de « loger des familles, de scolariser des enfants, de fournir l’accès à des services de santé et de freiner le déclin du français ».

Ainsi, le Premier ministre du Québec demande au gouvernement fédéral de réduire de 50 % le nombre de demandeurs d’asile d’ici un an.

À l’issue de la dernière rencontre entre les deux gouvernements, Justin Trudeau, en sa qualité de Premier ministre du gouvernement fédéral, s’est engagé à répondre à plusieurs demandes formulées par le Premier ministre québécois afin de remédier à la situation.

Ainsi, le gouvernement canadien s’engage, entre autres, à traiter les demandes d’asile plus rapidement, à travailler avec d’autres provinces pour favoriser le déplacement volontaire des demandeurs à l’extérieur du Québec et à améliorer le système des visas.

De son côté, le gouvernement fédéral du Québec s’engage à réduire le délai de traitement de délivrance des permis de travail pour les demandes d’asile de 100 jours à 30 jours, et ce, pour les demandes soumises aux aéroports et à l’intérieur du pays.

Le Québec veut protéger la langue française

Sur d’autres points liés toujours à l’immigration, le Québec a réclamé des mesures pour la protection de la langue française dans la province canadienne. À ce propos, le gouvernement canadien s’est engagé à « améliorer les exigences de connaissance du français » dans le Programme de mobilité internationale (PMI).

Concrètement, les travailleurs qui doivent renouveler leur permis de travail après trois ans dans le cadre du programme de mobilité international, devront à l’avenir prouver leurs compétences en français, « à l’exception de certains volets ».

Dans le même sillage, des exigences de connaissance du français dans le cadre du processus de renouvellement du Certificat d’acceptation du Québec pour les travailleurs étrangers temporaires, seront aussi introduites.

Justin Trudeau a aussi promis de travailler avec le Québec pour cibler la baisse de l’immigration temporaire, comme le souhaite la province, en se fixant comme délai la fin de l’été 2024. À cette date, le gouvernement fédéral précisera sur quels critères les résidents non-permanents présents en vertu du PMI pourront rester ou devront quitter le pays.

Justin Trudeau refuse toutefois de faire porter le chapeau aux immigrants sur tous les défis que rencontre le pays au niveau des services sociaux, des services de santé et du logement. « C’est toujours plus complexe que ça », indique-t-il lors d’un point de presse à l’issue de la réunion.

Par ailleurs, le gouvernement fédéral a accepté d’accorder au Québec la somme de 750 millions de dollars pour couvrir les services offerts aux demandeurs d’asile de 2021 à 2023. Or, le gouvernement québécois réclamait un milliard de dollars.

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