Un projet de loi sur le droit du sol a été définitivement enterré durant le weekend en Italie par le Sénat, ont relevé dimanche les journaux italiens. Le projet de loi divise beaucoup l’opinion publique au moment où l’Italie fait face à un afflux de migrants sans précédent.
La réforme vise à modifier la loi actuellement en vigueur basée sur le droit du sang (« ius sanguinis »), la nationalité italienne étant transmise par au moins l’un des deux parents.
Le droit du sol (« ius soli ») proposé est soumis à des conditions, comme la nécessité qu’un des parents soit présent sur le territoire depuis au moins cinq ans ou que l’enfant accomplisse un cycle scolaire complet en Italie.
Son adoption aurait accordé la nationalité italienne à quelque 800.000 enfants nés dans la péninsule.
Le projet de loi sur le droit du sol -déjà adopté par les députés- était porté par le gouvernement de Paolo Gentiloni (Parti démocrate, centre-gauche). Il a suscité depuis deux ans des débats houleux entre la gauche et la droite qui y est farouchement opposée.
La droite avec à sa tête la Ligue du Nord (anti-immigration) a crié à « la victoire ».
Le droit du sol s’applique notamment en France, en Belgique, en Grande-Bretagne ou au Portugal, sous des formes variées.