La 24e édition du Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec) a ouvert ses portes, ce dimanche 15 mai, au Palais des expositions des Pins Maritimes, à Alger.
Cet événement est devenu au fil des éditions, le plus important rassemblement des professionnels du secteur des BTP en Algérie.
Il réunit cette année, selon les organisateurs, 750 exposants, dont 500 algériens et 250 étrangers originaires d’une quinzaine de pays étrangers, et devrait accueillir quelque 200.000 visiteurs.
Etat du marché immobilier en Algérie
Parmi les centaines de firmes nationales prenant part à cet événement cette année, on note la présence d’une dizaine de promoteurs immobiliers. Une occasion de revenir sur les tendances du marché immobilier en Algérie. Selon les promoteurs immobiliers, il y a deux bonnes raisons d’investir dans le neuf : les remises accordées sur les prix des logements et la pierre qui apparaît comme une valeur refuge en temps de crise.
“Le marché de l’immobilier se porte bien”, assure Mme Linda Bounab, responsable commerciale de la promotion immobilière Miri promotion.
Ces deux dernières années, la crise sanitaire liée au covid-19 a-t-elle impactée l’activité de son groupe? Mme Bounab répond : “Paradoxalement, durant les premiers mois de la pandémie de Covid, nous avons enregistré une hausse d’activité de 10%. Le confinement a obligé les gens à rester chez eux. Ils avaient donc plus de temps pour effectuer des recherches et récolter toutes les informations dont ils avaient besoin pour se décider et se lancer dans un projet d’achat”.
Selon elle, l’impact de la crise sanitaire “ne s’est réellement fait sentir que six mois après le début de la pandémie”.
“Au bout de six mois, il y a eu une réelle baisse d’activité. Cela a beaucoup impacté notre entreprise. L’activité du secteur immobilier en Algérie, à ce moment-là, était en nette baisse”, a dit Mme Bounab.
De son côté, le responsable de communication de la promotion Aymen, Tarek Saidi, a estimé « difficile de faire un constat du marché de l’immobilier. » « Les prix ont un petit peu diminué au début de la crise, puis ça a augmenté à nouveau, mais il n’y a pas eu de flambée. Les prix sont actuellement plus ou moins stables”, a-t-il souligné.
Il poursuit : “Que ce soit en temps de crise ou pas, il y a des mois où nos ventes sont importantes, et d’autres où elles baissent, sans raisons particulières. Il y a des paramètres que nous ne maîtrisons pas. Tout dépend de la manière dont les gens, les hommes d’affaires et les promoteurs gagnent leur argent”.
Faut-il investir dans l’immobilier neuf ?
Aujourd’hui, les promotions immobilières multiplient leurs offres. Est-ce le meilleur moment pour investir dans le neuf ?
“C’est toujours le bon moment pour acheter, et particulièrement en temps de crise. La pierre est le seul élément qui ne perd pas de sa valeur. En temps de crise, il est particulièrement conseillé d’investir dans la pierre”, recommande l’administrateur général de la promotion immobilière Bessa.
Un avis partagé par le responsable communication du groupe Aymen. “Il n’y a jamais de bons ou de mauvais moments pour acheter. Mais que ce soit aujourd’hui, ou demain, en temps de crise, ou pas, il vaut mieux investir dans l’immobilier dès que l’on a les moyens. Il ne faut pas attendre”, a-t-il dit.
“Il n’y a pas réellement de meilleurs moments pour investir. Il faut saisir les opportunités, comme durant la foire (Batimatec), il y a des réductions jusqu’à 10% sur les prix des biens immobiliers”, souligne pour sa part la responsable commerciale de Miri Promotion.
Prix de l’immobilier neuf
“Pour les appartements, les prix varient entre 150.000 DA TTC le m2, et 400.000 DA TTC le m2 pour un bien avec une place de parking”, selon Mme Bounab.
Des prix, justifiés selon elle, “par la qualité des matériaux » utilisés et « l’emplacement des résidences”.
“Les gens devraient savoir que les tarifs sont fixés en fonction des prix des matériaux que nous utilisons, qui sont de haut standing, et de l’emplacement des biens. Il faut prendre en compte le coût du terrain et la densité de la population. Un appartement situé à Hydra, ou à Dar Diaf, n’aura forcément pas le même prix qu’un appartement situé à Draria, El Achour ou Dar el Beida”, a souligné le responsable communication de la promotion Aymen.