La décrue de la quatrième vague de la pandémie de Covid-19 semble s’installer en Algérie. En effet, après avoir enregistré, mardi 25 janvier un record historique de 2 521 nouveaux cas en 24 heures, la courbe des contaminations quotidiennes se stabilise dans une tendance baissière.
Ce dimanche, 526 nouveaux cas confirmés de Covid-19 ont été enregistrés en Algérie ces dernières 24 heures.
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Pour le Dr Mohamed Bekkat Berkani, président du conseil de l’ordre national des médecins, la situation épidémiologique en Algérie “est en stand-by”.
“Il est clair que nous n’avons pas fini avec l’épidémie en elle- même mais nous espérons, à l’instar de tous les autres pays du monde, avoir une pause épidémiologique avec la venue des beaux jours et le réchauffement saisonnier. Le Covid-19 est toujours là. Mais c’est un virus respiratoire. Lorsque les conditions climatiques s’amélioreront, nous aurons une meilleure fluidité”, a-t-il expliqué dans une déclaration à TSA, soulignant “qu’il y a une différence entre les chiffres officiels et la réalité du terrain”.
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Avec des records de contaminations, enregistrés au plus haut de la quatrième vague, imputés majoritairement à l’Omicron, variant extrêmement contagieux mais moins virulent que le Delta qui a frappé l’Algérie l’été dernier, l’espoir d’avoir atteint l’immunité collective dans le pays est-il fondé ? Faut-il continuer à se faire vacciner?
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” 30% de la population a été vaccinée, il y a une résistance à la pénétration de l’Omicron. Les Algériens ont pris peur lors des précédentes vagues. Au cours de cette quatrième vague, ils ont pris un certain nombre de précautions et même s’ils ont appliqué de façon relative les méthodes de protection comme le port du masque, cela a réduit considérablement l’augmentation du nombre de cas’, explique le Dr Bekkat Berkani qui se dit toujours favorable à la vaccination anti-Covid.
« Il y a une réelle difficulté quant à l’application des lois sur le terrain. »
“Si l’on prend en considération l’augmentation du nombre réel de nouveaux cas et notamment de nouveaux cas de l’Omicron, qui a cette caractéristique de contagion rapide mais de gravité moindre que les autres variants, la vaccination qui réalise une résistance à la pénétration de la maladie, nous pouvons peut être évoluer vers une immunité collective” , ajoute-t-il.
Alors que la 4e vague de l’épidémie continue sa décrue, quelles leçons devons-nous tirer de cette dernière flambée épidémique? Le président du conseil de l’ordre national des médecins appelle à l’application des lois sur le terrain.
“Dans notre pays, il y a une caractéristique qui est que les décisions sont prises mais qu’elles ne sont pas appliquées sur le terrain. Il y a une réelle difficulté quant à l’application des lois sur le terrain. Il faudrait prendre des mesures conservatoires et des mesures légales contre les personnes qui ne respectent pas les mesures préventives, l’obligation vaccinale déguisée et toute autre mesure”, soutient le Dr Bekkat Berkani.
“Nous sommes très en retard dans la lutte contre cette pandémie. Que cela nous serve de leçon quant à la survenue d’autres épidémies mondiales. En Algérie, il y a un désintéressement sur le terrain de la part de la population et ce en raison du manque de communication mais aussi en raison de l’absence de décrets et d’une application aléatoire de la loi”, a déploré le président du conseil de l’ordre national des médecins.