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Importation des véhicules neufs : un sénateur demande le gel de l’opération

Importation des véhicules neufs : un sénateur demande le gel de l’opération

Le long processus du retour de l’Algérie à l’importation des véhicules neufs franchira demain dimanche 10 janvier une étape décisive avec l’octroi des licences d’importation.

Après la promulgation du nouveau cahier des charges relatif à cette activité, le gouvernement va rendre public la liste des concessionnaires agréés pour l’importation des voitures neuves.

La nouvelle a été annoncée ce samedi par le sénateur Abdelouahab Benzaim. L’élu appelle dans la foulée au gel de cette opération en raison de l’impact qu’elle aura sur les réserves de change du pays, alors que le matelas en devises de l’Algérie continue de se rétrécir, à cause de la crise économique.

« Le problème n’est pas dans la délivrance des licences et les bénéficiaires. Le problème est : avons-nous suffisamment de devises pour financer au taux officiel les importations de véhicules ? » se demande Benzaim dans un post publié sur son compte Facebook.

Le sénateur rappelle que les réserves de change de l’Algérie se consument inexorablement, et s’interroge pourquoi c’est au ministre de l’Industrie et pas à son collègue du commerce de délivrer ces licences ?

« Nous appelons à geler ces licences et s’en tenir à la loi relative à l’importation des véhicules de moins 3 ans, de sorte que nous sauvegardons nos devises en laissant les citoyens de financer ces véhicules sur leurs fonds propres », exhorte le sénateur.

Il ajoute que les véhicules de moins de 3 ans font l’objet d’un contrôle drastique et qu’il est impossible de les trafiquer. « Nous n’avons qu’à vérifier leur conformité par rapport au cahier des charges technique », conclut-il.

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L’exemple d’Air Algérie

Le sénateur FLN ajoute à son argumentaire pour le gel de la délivrance des licences d’importation des véhicules neufs le limogeage, ce samedi, avec le ministre des Transports et du PDG d’Air Algérie, à cause d’une opération d’importation opérée par la filiale catering de la compagnie aérienne nationale.

Le 28 décembre, le ministre de l’Industrie Ferhat Ait Ali a déclaré que le marché automobile ne constituait pas une « priorité » pour l’Algérie, en raison de la baisse des réserves de change.

« Nous devons préserver les réserves, unique garantie du dinar et de la souveraineté du pays pour le fonctionnement de l’économie et de la vie publique. Pour cela, il faut que le citoyen ne fixe pas lui-même ses besoins personnels ou catégoriels concernant les importations du pays. Quand vous perdez 50 % de vos revenus et que vous voulez garder le même rythme de dépenses, c’est comme dire après moi le déluge », a-t-il soutenu.

Sur l’importation des véhicules d’occasion, Ait Ali a affirmé que le dossier était clos. « L’importation des véhicules d’occasion n’est ni reportée ni gelée. L’article 110 (de la LF 2020, ndlr) est inapplicable et ne sert pas l’économie nationale », a-t-il dit.

Des déclarations qui ont été dénoncés par le sénateur Benzaim : « l’article 110 relatif à l’importation des véhicules de moins 3 ans est une loi qui a été adoptée par le Parlement avec ses deux chambres » et que par conséquent, elle revêt un caractère « exécutoire ». « On ne peut pas la supprimer par une simple déclaration à la radio », a-t-il dit.

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