Les importations algériennes de tabacs et succédanés de tabacs ont très fortement augmenté durant les sept mois de 2019 pour atteindre 229,20 millions de dollars les sept mois 2019, contre 120,52 millions à la même période de 2018, soit une hausse de 90,18%, selon les chiffres de la Douane publiés ce mercredi via l’agence officielle.
Outre les tabacs, les importations de fruits comestibles (fruits frais ou secs) se sont chiffrés à 182,73 millions usd, contre 109,26 millions de dollars, soit une hausse de 67,24%, détaille la douane.
Les importations des animaux vivants ont aussi augmenté pour atteindre 164,48 millions usd, contre 122,52 millions usd (+34,26%) durant la même période de comparaison.
Cette variation haussière a concerné aussi les préparations alimentaires diverses qui sont passées de 192,87 millions usd à 197,70 millions usd (+2,50%).
En plus de ces principaux produits, le reste des biens alimentaires a été importé pour un montant de 563,61 millions usd, contre 556,27millions usd (+1,32%).
Concernant l’huile de soja et ses fractions, même raffinées (classés dans le groupe des produits bruts), leurs importations ont augmenté de 6,94%, en s’établissant à 383,22 millions usd, contre 358,36 millions usd.
Médicaments : recul de 8,7% de la facture des importations
Par contre, pour les médicaments (classés dans le groupe des biens de consommation non alimentaires), leur facture d’importation a enregistré une baisse de -8,73%, en s’établissant à 688,81 millions usd, contre 754,73 millions usd. La Douane ne donne aucun détail sur cette baisse et les produits concernés.
Hier mardi, Messaoud Belambri, président du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (SNAPO), a indiqué que pas moins de 50 médicaments sont en rupture totale en Algérie.
Il a révélé qu’il y avait actuellement « au moins 50 produits en totale rupture, entre production nationale et importation ».
Selon la même source, la facture globale des importations de l’Algérie de produits alimentaires a reculé de près de 6%, durant les sept premiers mois de 2019 par à la même période de 2018.
Cette facture a atteint 4,87 milliards de dollars sur les sept premiers mois de l’année en cours, contre 5,18 milliards durant la même période de 2018, soit une baisse de 303,63 millions de dollars (-5,86%), selon la même source.
Cette baisse s’explique, essentiellement, par une diminution des importations des céréales, lait et produits laitiers, des sucres et des légumes.
Représentant 33,19% de la structure des importations alimentaires, les céréales, semoule et farine ont atteint 1,62 milliard usd, contre 1,85 milliard usd en 2018, soit une baisse de 12,54%.
Les importations des produits laitiers ont également reculé à 777,08 millions usd, contre 878,69 millions usd, en baisse également de près de 11,6%.
La facture d’importation du sucre et des sucreries, a elle aussi reculé pour totaliser 419,02 millions usd, contre 516,26 millions usd (-18,84%).
Même tendance pour les résidus et déchets des industries alimentaires, dont les tourteaux et autres résidus solides qui ont été importés pour près de 356,76 millions usd, contre 452,22 millions usd, en baisse de -21,11%.
De janvier à juillet derniers, la baisse a concerné aussi d’autres produits alimentaires, mais de moindre ampleur.
Il s’agit des importations du café et thé qui se sont chiffrées à 204,74 millions usd, contre 210,82 millions de dollars (-2,88%), et celles des légumes avec (-4,49%), totalisant 160,77 millions usd, contre 168,32 millions usd durant la même période de comparaison.