Moins d’une semaine après les incendies d’une rare violence qui ont frappé les régions du nord-est de l’Algérie mercredi 17 août, faisant 43 morts, quatre suspects ont été écroués à El Tarf, la wilaya la plus durement touchée par la catastrophe.
Au lendemain du drame, le ministère de la Justice a annoncé que les parquets de la République ont été instruits d’ouvrir des enquêtes contre x dans les wilayas touchées par les flammes.
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Les enquêtes aussitôt entamées ont abouti à l’arrestation d’un pyromane présumé à Souk Ahras où une famille de cinq personnes dont deux enfants a péri dans les flammes.
Le suspect, qui a été placé sous mandat de dépôt, est soupçonné d’avoir mis le feu à la forêt mitoyenne de la cité des 400 logements qui a failli provoquer un carnage. Les habitants de cette cité de la ville de Souk Ahras ont dû quitter leur maison dans la précipitation pour échapper aux flammes qui se sont approchées dangereusement des bâtiments.
Graves accusations
À El Tarf, les enquêtes ont également abouti à l’arrestation de quatre personnes suspectées d’avoir mis le feu à des forêts le jour du drame. Le parquet de la République du tribunal d’El Tarf a annoncé ce mardi 23 août le placement sous mandat de dépôt des quatre mis en cause. Le dénommé L.S a été arrêté en compagnie deux autres personnes, B.H et L.F pour « non-dénonciation du crime », selon le communiqué du parquet.
Pour L.S, il est soupçonné d’avoir mis le feu au lieu-dit Koudiat Laasel. L’incendie s’est ensuite propagé à la forêt Karkour, puis au village Ain Khiar avant d’atteindre le parc animalier Brabtia d’El Kala et le village Malha, détaille le parquet dans le communiqué. Les trois mis en cause ont été présentés devant le procureur de la République.
Une enquête judiciaire a été ouverte contre L.S pour délit « d’incendie volontaire de forêts et de maisons, et brûlures volontaires qui ont conduit à des décès, blessures et handicaps », ajoute le parquet.
Pour ses deux accompagnateurs, ils sont poursuivis pour « non-dénonciation du crime ». Les trois suspects ont été placés sous mandat de dépôt après leur audition par le juge d’instruction.
Un quatrième suspect répondant aux initiales B.L a été arrêté et soupçonné d’avoir mis le feu, le même jour, au lieu-dit Smati. Poursuivi pour « incendie volontaire dans des forêts et des habitations », il a été placé sous mandat de dépôt, après son audition par le juge d’instruction.