De violents incendies ont frappé mercredi 17 août la wilaya d’El Tarf, faisant 30 morts dont 11 enfants, selon un bilan provisoire fourni ce jeudi de source officielle.
Au lendemain de ce drame, le premier ministre Aïmene Benabderrahmane s’est rendu sur les lieux ce jeudi où il a présenté ses condoléances aux familles des victimes et constaté les dégâts occasionnés par les incendies qui ont touché cette wilaya située à l’extrême Est de l’Algérie.
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Sur les 118 foyers d’incendies enregistrés dans 21 wilayas ces dernières 24 heures, 31 ont été recensés dans la seule wilaya d’El Tarf, selon un bilan de la Protection publié ce jeudi vers 12h00. Connue pour ses forêts denses, cette région du pays a connu mercredi des incendies de grande ampleur, attisés par la canicule et le vent.
Vents violents
Les flammes se sont propagées rapidement pour tuer des citoyens et réduire en cendre des hectares de forêts et de vergers. Sur les réseaux sociaux, les critiques sont nombreuses sur le manque de moyens déployés notamment aériens pour faire face aux incendies dans cette wilaya, ce que le Premier ministre a nié ce jeudi lors de sa visite à El Tarf.
Aïmene Benabderrahmane a dit que des vents ayant atteint la vitesse de 91 km/h ont attisé les flammes et sont à l’origine du drame qui a frappé la wilaya d’El Tarf. « Les vents ont atteint hier la vitesse de 91km/h. Quels que soit les moyens utilisés, les forces du vent étaient trop puissantse », a-t-il expliqué à un citoyen qui se plaignait des moyens mobilisés pour lutter contre les incendies.
Un autre citoyen a enchaîné en lui posant la question de savoir si la cause naturelle est seule à l’origine des incendies qui ont frappé la wilaya d’El Tarf mercredi. Benabderrahmane a répondu : « Le dispositif de lutte anti-incendie a été activé en mai dernier. C’est une première. A El Tarf, il y a 24 départs de feux en même temps, en plus des vents violents ».
Le Premier ministre a assuré aussi qu’il n’y a pas de retard dans l’envoi des renforts des autres wilayas pour aider les sapeurs-pompiers d’El Tarf à lutter contre les incendies. « Non, il n’y a pas eu de retard. Au contraire, il a eu une intervention rapide », a-t-il dit à un citoyen, en ajoutant que les moyens d’intervention étaient disponibles.
« Même les hélicoptères n’ont pas été utilisés à cause du vent », a-t-il ajouté. En plus des vents violents, Benabderrahmane a cité un autre facteur à l’origine de l’ampleur des dégâts à El Tarf : la « couverture végétale dense » qui caractérise cette wilaya. « Quelles que soient les interventions, on n’aurait pas pu éviter des pertes humaines », a-t-il insisté, balayant d’un revers de la main des défaillances éventuelles dans l’intervention et l’organisation des secours.
