Les déboires des avions du constructeur américain Boeing n’en finissent pas. En fin de la semaine dernière, un nouvel incident est venu s’ajouter à la longue série noire des avions Boeing : le réacteur d’un appareil d’Air Canada a pris feu quelques instants après son décollage de l’aéroport de Toronto.
La semaine dernière, un Boeing de type 777-300 ER d’Air Canada venait tout juste de quitter la piste de l’aéroport de Toronto pour un vol à destination de Paris-CDG, avec à son bord 389 passagers.
Juste après avoir quitté le tarmac à 21 h 21, le moteur droit de l’avion a pris feu. L’incident spectaculaire survenu quelques secondes après le décollage de l’appareil a été filmé par un spotter. La séquence a vite fait le tour du monde, enfonçant encore plus le constructeur américain.
Le moteur d’un Boeing 777 prend feu au décollage, l’équipage fait demi-tour
Comme on peut le voir sur la vidéo, les flammes jaillissaient du réacteur pendant que l’appareil tentait de poursuivre sa montée. Il aurait même subi un « décrochage du compresseur dès le départ », rapporte le site spécialisé Air Live.
Le Boeing 777 a ensuite rebroussé chemin et a atterri en urgence dans le même aéroport. « L’avion a été inspecté par les véhicules d’intervention de l’aéroport conformément aux processus opérationnels normaux, et il a roulé jusqu’à la porte par ses propres moyens », a indiqué Air Canada.
De son côté, le constructeur Boeing indique que l’appareil « sera retiré du service pour une évaluation plus approfondie par nos professionnels de la maintenance et de l’ingénierie ».
Bien qu’aucun des 389 passagers à bord ne soit blessé, cet incident n’arrange en rien les affaires de Boeing. La série noire des incidents, plus au moins graves, des avions de l’avionneur américain n’en finit visiblement pas.
Air Algérie : « Nous n’avons aucune raison sérieuse pour le moment de changer d’avis »
Les déboires techniques successifs et les retards de livraisons des avions déjà commandés n’empêchent cependant pas les compagnies aériennes de continuer à passer les commandes après du constructeur. C’est le cas de la compagnie aérienne nationale Air Algérie qui a décidé de maintenir sa commande.
Actuellement, la compagnie dispose d’une flotte de 32 Boeing. Il s’agit de 25 appareils de type B737-800, deux avions B737-700 et de cinq appareils B737-600.
De plus, la compagnie nationale a passé commande de huit avions 737 MAX-9 auprès du constructeur américain. Le contrat pour l’acquisition de huit avions moyens-porteurs a été signé entre Air Algérie et Boeing le 17 mai de l’année dernière à Alger. Les premières livraisons devront être faites en 2027.
Il s’agit du modèle qui a suscité le plus de problèmes techniques en plein vol ces derniers mois. Cependant, Air Algérie a décidé, tout comme de nombreuses autres compagnies aériennes dans le monde, de maintenir sa commande.
Dans un entretien accordé à TSA, le PDG d’Air Algérie, Hamza Benhamouda a expliqué que principaux problèmes du 737 MAX ont concerné « des défauts de conception et de certification du système MCAS (système destiné à corriger automatiquement les caractéristiques de manœuvrabilité de l’avion) et les lacunes dans la formation des pilotes ».
Pour lui, les médias rapportent beaucoup d’incidents qui sont plus des problèmes de maintenance qu’autre chose. « Nous sommes bien évidemment confiants quant à la fiabilité de ces avions et n’avons aucune raison sérieuse pour le moment de changer d’avis », a-t-il ajouté, confirmant donc le maintien de la commande d’Air Algérie.