Après les soupçons sur un bateau transport du bétail, le ministère de l’Intérieur a avancé ce mardi une autre hypothèse pour expliquer l’étrange incident qui s’est produit dimanche 4 juillet sur une plage de Ténès, sur le littoral de l’ouest algérien.
L’intoxication qui a touché près de 180 personnes serait due à une trop forte concentration de chlore dans les eaux de la plage, selon le département de l’Intérieur.
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« Des analyses ont été réalisées sur des échantillons des eaux de mer ont prouvé l’existence d’une forte concentration du chlore à cause de son utilisation excessive par les services de la commune dans le cadre du traitement des eaux de l’oued Boufsoussa » qui se déverse directement dans la mer, a indiqué un communiqué du ministère de l’Intérieur, publié ce mardi 7 juillet.
Le ministère de l’Intérieur ne dit pas clairement que c’est la forte concentration de chlore qui est à l’origine de cette intoxication.
Interrogations
Les personnes intoxiquées ont quitté l’hôpital indemnes après une prise en charge sanitaire, rappelle le ministère, tout en assurant que des mesures préventives ont été prises pour s’assurer que les eaux des plages ne présentent pas de danger pour les estivants.
L’incident a suscité une vague d’interrogations quant à l’origine de cette intoxication.
Près de 180 personnes dont des maîtres-nageurs de la Protection civile ont été évacuées à l’hôpital de Ténès après s’être baignées sur cette plage. Ils se plaignaient d’affections pulmonaires.
« Nous avons effectué des analyses physico-chimiques qui ont montré que les eaux n’étaient pas polluées », a déclaré lundi 5 juillet le wali de Chlef qui par mesure préventive, a ordonné l’arrêt de la station de dessalement de Ténès pour éviter une éventuelle contamination de la population.
Les analyses effectuées localement n’ont apparemment pas décelées la forte concentration de chlore dans les eaux de mer de cette plage.
S’il n’a pas avancé de certitudes sur la cause de l’intoxication, le wali de Chlef a toutefois émis des soupçons concernant un cargo transportant des vaches importées, sans pour autant fournir une explication rationnelle.
Reda Djebbar chercheur à l’USTHB a avancé l’hypothèse d’une intoxication qui serait provoquée par une micro-algue marine toxique, faisant un parallèle avec des incidents similaires enregistrés en 2009 à Mostaganem et à Corso (Boumerdès), mais aussi dans des pays de la Méditerranée.