Société

Incidents ferroviaires : le calvaire des usagers de la SNTF

Problèmes techniques, accidents aux passages à niveau, caillassage des trains, travaux de réparation… les incidents ferroviaires se multiplient en Algérie avec leurs lots de désagréments pour les clients de la SNTF.

Le dernier en date s’est produit dans la matinée de ce dimanche 13 mars. La SNTF a annoncé que les trains desservant la banlieue d’Alger (Alger – El Affroun, Zeralda et Thénia) vont connaître de légers retards durant la matinée.

La raison ? Un incident technique survenu sur un train au niveau de la localité de Corso (Boumerdès), et à des travaux de maintenance au niveau de la gare d’El Harrach (Alger), selon la SNTF qui n’a pas précisé la durée des perturbations, laissant ses clients dans le flou total.

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C’est la énième perturbation que subissent les usagers du train. Préféré à la voiture et au bus par des milliers de citoyens à cause des immenses embouteillages sur les autoroutes, le train est devenu au fil du temps un véritable problème en raison de l’absence de ponctualité et des nombreuses interruptions de la circulation ferroviaire soit à cause de problèmes techniques répétitifs soit du fait de mouvements de grèves sauvages déclenchés par les travailleurs de la SNTF.

Depuis le début de l’année, nous avons pu recenser 8 occurrences de perturbations de la circulation ferroviaires en majorité dues à des problèmes techniques.

Le 3 mars, « un incident technique » survenu au niveau de la gare d’El Harrach (Alger), a entraîné un arrêt du trafic des trains de banlieue (de et vers El Affroun, Thénia et Zeralda). La « reprise de la circulation normale»  a  été annoncée en fin de journée.

Le 22 février, une coupure de courant électrique entre la gare de Gué de Constantine et la gare de Baba Ali a entraîné un arrêt momentané du trafic.

Le 20 du même mois, les trains de banlieue en partance d’Alger vers El Affroun, Thénia et Zéralda (et retour), ont connu des perturbations. Le 1er février, la SNTF a annoncé que les trains de banlieue en partance d’Alger vers El Affroun, Thenia et Zéralda (et retour), ainsi que les trains de grandes lignes allaient connaître des perturbations, durant la journée.

En cause : un « arrêt de travail sans préavis », qui a été déclenché par des conducteurs de trains de la région d’Alger. Peu après, la société annonçait la « reprise de la circulation normale ».

Jeudi 6 janvier, un autre problème technique a énormément perturbé la circulation des trains vers Blida. Un câble électrique Sonelgaz, de haute tension, était tombé sur la voie ferrée entre Chiffa et El Affroun (Blida).

Suite à cet incident, les trains en partance d’Alger vers El Affroun ont été limités à la gare de Blida. Tandis que les trains régionaux et grandes lignes de la région Ouest en partance et vers Alger étaient carrément à l’arrêt.

« Toujours irréguliers ! »

À chacune de ces interruptions de la circulation, les usagers pris de court sont contraints de se rabattre sur les autres moyens de transports (taxi, bus et leurs voitures pour ceux qui en ont) pour se rendre à leur travail. Le caractère itératif de ces perturbations exaspère au plus point les usagers impuissants devant de telles situations.

 « Vous exagérez ! », s’offusque un internaute en réponse au communiqué de la SNTF. « Merci pour ces perturbations », ironise un autre. « Toujours irréguliers ! », cingle un usager désabusé.

A défaut d’une communication détaillée de la SNTF, les usagers du train essaient de s’informer entre eux par le biais de groupes Facebook à l’instar de la page Usagers SNTF Ouest (Al Affroun-Alger-Zeralda) qui compte plus de 70 000 abonnés. Sur ces pages on s’informe en temps réel des horaires de départ et d’arrivée du train, sachant que les horaires affichés sur les tickets ne sont très souvent pas respectés.

A certains égards, il faut reconnaître aussi que l’état des rails n’aide en aucun cas la fluidité du trafic. Les travaux engagés pour la réhabilitation des voies endommagées sont une cause des retards.

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