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Incidents impliquant des Marocains : la Belgique veut identifier les étrangers fauteurs de troubles

Le gouvernement belge va créer une équipe de fonctionnaires spécialement dédiée à l’identification des étrangers, en collaboration avec la police, en cas d’incidents ou d’émeutes sur la voie publique et dans les transports en commun, a-t-on appris mardi de source officielle.

C’est la première conséquence politique des violents incidents survenus samedi soir dans le centre de Bruxelles après la qualification du Maroc pour la Coupe du monde de football de 2018.

Vingt-deux policiers avaient été blessés lorsque la célébration de cette qualification par des centaines de supporteurs du Maroc avait viré à l’émeute, avec plusieurs voitures incendiées et des magasins pillés. S’en est suivie une vive polémique sur les moyens dont dispose la police.

Mardi, en marge d’une audition au Parlement, le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Theo Francken a annoncé la création prochaine d’une “équipe rapide” (“fast team”) d’intervention formée au sein de l’Office des étrangers pour aider la police dans ce type d’incident de foule.

Il s’agit d’aider à intercepter “des personnes qui ne sont pas en ordre de séjour ou d’autres étrangers, il y en a, soyez en assurés”, a dit le secrétaire d’Etat, selon l’agence de presse Belga.

Theo Francken, issu de l’Alliance néo-flamande (N-VA, nationalistes flamands), est coutumier des prises de position clivantes. Ses propos n’ont pas manqué de susciter des critiques dans les rangs de l’opposition PS et écologiste ou dans la police, où certains ont dénoncé un “amalgame” assimilant les casseurs à des étrangers.

Selon Dominique Ernould, porte-parole de l’Office des étrangers, l’objectif du gouvernement est de constituer “dès le 1er décembre” une équipe d’une dizaine de personnes formées à aider la police.

“Nous interviendrons uniquement dans notre domaine de compétence, avec des arrestations administratives pouvant éventuellement conduire à des placements en centre fermé en cas de séjour irrégulier”, a expliqué Mme Ernould à l’AFP.

“S’il s’agit de Belges, nous ne sommes absolument pas compétents”, a-t-elle ajouté, soulignant qu’après les incidents de samedi soir il fallait “donner un signal politique fort”.

Aucun fauteur de trouble n’avait pu être interpellé samedi soir et les autorités ont lancé un appel à la population pour partager des images vidéo susceptibles d’aider l’enquête.

Mardi, le parquet de Bruxelles a annoncé qu’un homme né en 1985, “D.J.”, avait été auditionné et convoqué devant le tribunal correctionnel le 5 janvier prochain.

Il est suspecté d’avoir lancé sur les réseaux sociaux un appel à “tout cramer” sur une grande artère de Bruxelles après le match Côte d’Ivoire-Maroc (0-2), qui a débouché sur la première qualification marocaine pour un Mondial depuis 1998.

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