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Incitation à la haine raciale : prison ferme pour Naïma Salhi

Incitation à la haine raciale : prison ferme pour Naïma Salhi

Poursuivie depuis 2019 pour incitation à la haine raciale et atteinte à l’unité nationale, Naïma Salhi est condamnée à deux peines de prison ferme.

Le tribunal de Chéraga (Alger) a rendu son verdict ce mercredi 16 novembre dans les deux affaires introduites par des avocats et activistes politiques.

Selon plusieurs sources médiatiques dont Ennahar, la présidente du parti de la Proclamation (Al Bayan) a écopé de 6 mois de prison ferme dans chacune des deux affaires, assortis de 50 000 et 20 000 dinars d’amende.

L’information a été confirmée par l’intéressée sur les réseaux sociaux, dénonçant deux affaires « injustes » et « infondées dans la forme et dans le fond ».

La première affaire concerne le délit d’atteinte à l’intégrité territoriale du pays et diffusion de publications nuisibles à l’intérêt national. Elle est liée à ses attaques racistes contre la Kabylie.

Attaques racistes

Des avocats de la région de Tizi Ouzou ont déposé plainte contre elle en 2019, alors était encore députée à l’Assemblée populaire nationale. La plainte a mis plusieurs mois pour être instruite.

La deuxième affaire dans laquelle Naïma Salhi a été condamnée à la prison à la suite d’une plainte d’un cadre au ministère de l’Intérieur pour incitation à la haine et au racisme ainsi que la diffusion de publications portant atteinte à sa dignité et son honneur.

Naïma Salhi s’est distinguée ces dernières années par des propos sur les réseaux sociaux considérés comme des attaques et insultes racistes à l’égard de la Kabylie et ses habitants.

Elle s’est fait connaître lorsqu’elle a affirmé dans une vidéo en 2017 qu’elle « égorgerait » sa fille si elle venait à parler Tamazight. Ces propos avaient provoqué une vive polémique sur les réseaux sociaux.

Lors de son procès, elle s’est défendue d’avoir attaqué l’ensemble des habitants de la Kabylie, en affirmant qu’elle ciblait les partisans du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), organisation classée comme terroriste en mai 2021 par le Haut conseil de sécurité (HCS).

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