Air Algérie a opposé ce lundi une fin de non-recevoir au ressortissant burkinabé qui lui réclamait à la compagnie aérienne nationale une provision en guise d’indemnité suite à la mort de membres de sa famille lors du crash du vol 5017 de la compagnie aérienne nationale entre Ouagadougou et Alger.
116 personnes avaient été tuées le 24 juillet 2014 lorsque l’avion d’Air Algérie opéré par Swiftair en partance d’Ouagadougou (Burkina Faso) à destination d’Alger s’était écrasé à Mondoro, au Mali suite au décrochage de l’appareil causé par la non-activation par les pilotes du système de protection contre le givrage des moteurs.
Le ressortissant burkinabé Bassirou Yameogo avait perdu ce jour-là son épouse Kadidia et son enfant de 13 ans Aboubacar. Alors qu’il réside au Canada depuis 2012, sa famille s’apprêtait tragiquement à le rejoindre et à fouler pour la première fois le sol canadien, Bassirou devait les accueillir à leur arrivée à l’aéroport de Montréal, rapportait Radio Canada en décembre dernier. Son fils aurait eu 18 ans cette année.
Inconsolable, le Burkinabé est en arrêt de travail depuis trois ans et se dit incapable de payer ses soins psychologiques et thérapeutiques. Il a demandé à Air Algérie de lui verser une avance d’argent supplémentaire en attendant un règlement final dans la poursuite qu’il a intentée contre la compagnie aérienne, et dit soupçonner la compagnie de vouloir le forcer à accepter une offre financière trop basse à ses yeux.
Air Algérie pour sa part ne veut rien entendre. « Toutes les familles ont été indemnisées via un barème. Le traitement des indemnisations ne s’est pas fait au cas par cas. Il s’est fait conformément à la législation », a indiqué Amine Andaloussi, porte-parole de la compagnie nationale. « L’assurance s’est occupée du dossier. Il n’y aura plus de discussion », a affirmé le porte-parole.