L’Algérie a-t-elle échappé définitivement aux sanctions de la Fédération internationale de football (FIFA) ? En principe oui, après le message de félicitations envoyé par Gianni Infantino à Charef-Eddine Amara suite à son élection à la tête de la fédération algérienne.

Candidat unique, M. Amara est devenu le 15 avril dernier nouveau président de la FAF en remplacement de Kheiredine Zetchi qui n’a pas brigué un second mandat.

Beaucoup a été dit sur les circonstances de la tenue de l’Assemblée générale élective et le retrait de Zetchi imputé à tort ou à raison à des pressions du pouvoir politique. Certains ont évoqué la possibilité de voir l’Algérie subir des sanctions pour non-application des instructions de la FIFA relatives à l’élection.

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La fédération internationale avait en effet instruit la FAF de procéder à l’amendement de ses statuts, pour les mettre en conformité avec ceux de la FIFA, avant la tenue de l’assemblée élective. Ce qui n’a pas été fait.

Cette question de révision des statuts était aussi au centre d’un bras de fer entre le président sortant Kheireddine Zetchi et le ministère de le Jeunesse et des Sports qui s’est opposé à tout amendement, avant la tenue de l’assemblée générale élective.

Mais la FIFA a fini par reconnaitre la régularité de l’élection de Charaf-Eddine Amara. Gianni Infantino vient de le féliciter officiellement. « C’est avec plaisir que je vous écris aujourd’hui, afin de vous présenter mes plus chaleureuses salutations et mes plus sincères félicitations pour votre élection à la présidence de la Fédération algérienne de football lors de la récente assemblée générale élective de la FAF », écrit Infantino à l’attention d’Amara dans une lettre publiée par la FAF sur son compte Twitter.

Point d’objections ni de réserves

« Convaincu du potentiel du football en Algérie, vous pouvez compter sur mon soutien personnel et sur l’aide de la FIFA pour atteindre cet objectif. Les portes de ‘Home of FIFA’ vous seront toujours ouvertes si vous désirez discuter de notre sport, de son développement et de la promotion de ses valeurs », souligne le président de la FIFA, souhaitant au nouveau président de la FAF « bonne chance et plein succès ». Point donc de réserves ni d’objections sur l’élection de Amara.

Les appréhensions quant à de possibles sanctions de la FIFA, pouvant aller jusqu’à l’exclusion des équipes algériennes, dont l’équipe nationale, des compétitions internationales, avaient commencé bien avant l’élection. Au lendemain de celle-ci, la FIFA avait actualisé sur son site internet la fiche de la fédération algérienne, présentant M. Amara comme président, mais en gardant le nom de Kheireddine Zetchi. Ce qui avait été interprété comme au moins une irrésolution de l’instance mondiale vis-à-vis de ce qui se passait chez la FAF.

Le 20 avril, le responsable de la Communication de la FAF, Salah-Bey Abboud, en a rajouté une couche en annonçant sur un plateau télé que le dossier de l’Algérie était toujours ouvert au niveau de la Fédération internationale. Il n’en sera finalement rien. Pour la FIFA, le nouveau président de la fédération algérienne s’appelle Charaf-Eddine Amara. Le dossier est en principe définitivement clos.