En Algérie, les entreprises payent généralement mieux au sud, notamment celles activant dans le domaine des hydrocarbures. D’où l’engouement des jeunes de toutes les régions pour le travail dans ce genre d’entreprises qui offrent des rémunérations confortables.
Ce n’est pourtant pas ce que propose cette curieuse annonce de recrutement diffusée par l’antenne de l’Agence de l’emploi (Anem) de la wilaya d’El Menia, au sud du pays. Il s’agit d’une offre pour un poste d’infirmière pour le compte de la société TGCTP exerçant dans le domaine pétrolier.
Cette offre d’emploi a soulevé un tollé sur les réseaux sociaux. Ses rédacteurs ont mentionné le chiffre de 20.000, sans autre précision. D’aucuns en ont conclu qu’il s’agissait de 20.000 DA par mois, soit l’équivalent du salaire minimum en Algérie.
Aussi, l’annonce se destinait à la gent féminine puisqu’il y est question du poste d’« infirmière ». Publiée le 29 mai, l’annonce a ensuite été modifiée le lendemain. La nouvelle version expurgée de certains éléments polémiques, mentionne qu’un poste d’infirmier était à pourvoir.
L’exigence de la condition physique a été gardée et l’expérience a été ramenée à 5 au lieu de 6 ans. En revanche, la rémunération n’apparaît plus dans la nouvelle annonce. Et c’est sur cet aspect que se sont concentrées les critiques, les internautes l’ayant qualifiée d’« insulte ». « C’est une honte », a fustigé un internaute. « La condition physique ? Pourquoi faire ? c’est pour un tournoi ? », a ironisé un autre. « On cherche une infirmière ou un mannequin ? Prière de préciser le poids exigé svp », raille une internaute sur la page Facebook de Laghouat. « Une coiffeuse gagne autant d’un coup de peigne », fulmine une autre.
Cette polémique survient au moment où le pouvoir d’achat des Algériens se dégrade au jour le jour, beaucoup d’internautes estimant que les infirmiers algériens sont beaucoup plus valorisés ailleurs, en Europe ou au Canada, etc.