En France, l’étau va se resserrer sur les influenceurs algériens dans les jours et les mois à venir. Ils viennent, en effet, d’être pris pour cible par une note de la Direction nationale du renseignement territorial (DNRT).
Le document, dévoilé ce lundi 17 février par Le Parisien, fait état d’un « arsenal législatif limité » pour lutter contre ces influenceurs algériens établis en France.
Intitulé « Influenceurs franco-algériens : Des moyens d’entrave limités », le document élaboré par la DNRT, service de renseignement français placé sous l’autorité du directeur général de la police nationale, propose plusieurs moyens de lutte contre ces influenceurs jugés proches de l’Algérie.
Les renseignements français veulent rendre la vie dure aux influenceurs algériens
Le document a été rédigé en réponse aux dernières accusations portées contre des influenceurs algériens, comme Doualemn, dont l’expulsion ratée en janvier dernier a aggravé la crise diplomatique entre la France et l’Algérie.
Les rédacteurs de la note soulignent que les groupes qui suivent ces influenceurs sont notamment « animés par la certitude que la France a pris le parti du Maroc », notamment sur la question du Sahara occidental.
Selon toujours le même document, le rôle de ces influenceurs semble avoir évolué. Certains d’entre eux vont jusqu’à proférer des menaces contre d’autres Franco-Algériens qui n’étaient pas « favorables au pouvoir en place », notent encore les policiers du renseignement territorial.
Certains de ces influenceurs seront présentés devant la justice fin février et d’autres au mois de mars prochain. Toutefois, les auteurs de la note estiment que l’arsenal législatif prévu pour ces cas « est limité », surtout pour lutter contre d’autres influenceurs « plus subtils que ceux qui ont récemment défrayé la chronique ».
« Poursuites fiscales et retrait de nationalité »
Ainsi, la DNRT craint que les issues des procédures pénales lancées contre ces influenceurs algériens soient « incertaines » et ne débouchent pas sur des condamnations. Et pour lutter efficacement contre ces influenceurs, elle propose plusieurs moyens de répression.
Dans ce sens, les services du renseignement français préconisent de se pencher en premier lieu sur des « poursuites fiscales ». Des investigations sur le volet économique « permettraient aussi de connaître un peu mieux ceux qui peuvent aider financièrement ces influenceurs », selon toujours la note.
Cela permettra également aux autorités françaises « de voir si tout cela relève d’initiatives spontanées ou de démarches plus téléguidées ».
Comme autre axe de lutte contre les influenceurs algériens, la note propose de lancer des procédures de « retrait de nationalité (française, NDLR) pour ceux qui détiennent à la fois la nationalité française et algérienne ».
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