La ville de Beni Slimane dans la wilaya de Médéa a été frappée par de violentes inondations qui ont fait quatre morts dans la nuit de lundi à mardi.
Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur cette région des Hauts-Plateaux ont provoqué le débordement d’un oued qui traverse la ville.
Les eaux en furie, chargées de détritus et de boue, ont tout emporté sur leur passage. En un laps de temps très court, elles ont englouti la ville.
En plus du lourd bilan humain, plus de 130 véhicules ont été endommagés, et de nombreuses habitations ont été inondées.
Ce mardi, une délégation ministérielle s’est rendue sur les lieux de la catastrophe. Sur place, le ministre de l’Intérieur Kamel Beldjoud a constaté l’ampleur des dégâts et de la colère des citoyens de cette ville située à l’est de Médéa. Lors d’une rencontre improvisée avec des victimes des inondations sous haute protection de la police et de la gendarmerie, Beldjoud a écouté l’échange houleux entre une victime et des responsables locaux.
« Quand il y a un orage, il prend tout sur son passage », a tenté d’expliquer Beldjoud, en citant les inondations qui ont affecté des villes comme la Mecque, la Turquie, le Yémen. « S’il y a un problème ici, les responsables de l’hydraulique présents vont envoyer des spécialistes », a ajouté Beldjoud à l’adresse du citoyen.
Les villes algériennes exposées aux inondations
Ce dernier prend la parole pour exposer son problème. En parlant visiblement des canalisations, il explique : « Les buses sont trop petites. Elles ne sont pas suffisantes pour laisser passer l’eau. A chaque fois que les responsables viennent ici, on leur dit, on leur pose le problème de l’infiltration des eaux. A chaque fois, ils promettent de faire les travaux ». Le citoyen poursuit : « Le wali nous dit c’est au prochain maire de faire les travaux, est-ce que cela se dit ? ».
Dans une déclaration à la presse en marge de cette visite, Beldjoud a assuré que tous les moyens étaient déployés pour réparer les dégâts causés par les inondations.
Les villes algériennes sont fortement exposées aux inondations. Début mars, une dizaine de personnes avaient trouvé la mort dans des inondations à Chlef. Fin décembre, des pluies torrentielles avaient provoqué des inondations à Jijel, sans faite de victimes.