L’Agence nationale de produits pharmaceutiques (ANPP) a réagi ce samedi aux informations faisant état de la présence sur le marché algérien d’« insuline falsifiée ».
Cette réaction fait suite aux notes du ministère de la Santé sur la « falsification » d’un produit pharmaceutique sur le territoire national. Il s’agit, selon ces notes qui ont été publiées sur les réseaux sociaux, d’un seul lot d’insuline injectable du géant pharmaceutique danois Novo Nordisk.
Cette alerte a fait réagir l’Agence nationale des produits pharmaceutiques qui a rendu public les résultats de ces investigations sur cette affaire. L’Agence a indiqué avoir trouvé « deux conditionnements Novo Rapid Flex du lot soupçonné de falsification dans lesquels ont été insérés cinq stylos de Novo Mix Flex Pen et cinq stylos de Apidra Solo Star d’un autre laboratoire pharmaceutique » (Sanofi, NDR).
De l’insuline d’un autre labo dans l’emballage de Novo Nordisk
L’Agence précise qu’il s’agit d’un « cas isolé de manipulation volontaire du conditionnement », tout en rassurant les prescripteurs et les diabétiques algériens sur « l’inexistence de danger » sur la santé publique en Algérie.
L’ANPP a ajouté qu’elle a demandé à l’établissement pharmaceutique de « compléter toutes les informations nécessaires afin de statuer sur le soupçon de falsification du dudit produit ou pas ». Elle a indiqué que le lot d’insuline incriminé a été libéré par ses services.
Dans un entretien au journaliste Ahcene Chemache, le Dr Cherif Dellif, directeur général de l’ANPP a donné des détails sur cette affaire. Il a précisé que la première alerte sur l’existence d’insuline Novo Nordisk falsifié a été donnée par la direction de la santé (DSP) de la wilaya de Djelfa, ensuite par celle de Constantine.
« Le lot touché est conforme. Il a été commercialisé sur l’ensemble du territoire national. Aucune alerte n’a été signalée sur son efficacité et sa qualité par les patients, les associations et le centre national de pharmacovigilance », a-t-il dit.
Le Dr Dellih a rassuré les diabétiques sur la qualité et l’efficacité des insulines mises sur le marché algérien.
« Les insulines qui sont sur le marché ne présentent aucun problème, ni danger sur la santé », a insisté le patron de l’ANPP dont la mission est de contrôler la mise des médicaments sur le marché.
L’Algérie compte plus de quatre millions de diabétiques.