Politique

Interrogations sur la plainte déposée contre Naima Salhi

Les trois avocats qui ont déposé une plainte en juin dernier à Boumerdes contre la députée Naima Salhi, présidente du parti de l’équité et de la proclamation, se sont interrogés ce mercredi 2 octobre sur le sort réservé à leur démarche auprès de la justice.

« Nous apprenons, avec surprise, que l’enquête des services de police a conclu que Mme Naima Salhi, ne serait pas résidente à Boumerdes, wilaya où elle a été « élue » députée, mais à Cheraga, dans la banlieue d’Alger. Selon la greffière, la plainte a été transférée au parquet du tribunal de cette ville le 7 juillet 2019 », écrivent les trois avocats, Me Salim Chait, Me Abdelkader Houali et Me Soufiane Dekkal, dans un communiqué publié sur Facebook.

Or, lorsqu’ils se sont déplacés le 3 septembre puis le 30 septembre au tribunal de Chéraga, ils se sont vus signifier qu’aucune plainte n’est parvenue à ce tribunal. « Le 30 septembre 2019, soit plus de trois mois après le dépôt de la plainte, nous avons été reçus par le procureur près le tribunal de Cheraga. Le magistrat nous a confirmé qu’aucune plainte n’est parvenue à son niveau ».

C’est pourquoi, les trois avocats s’interrogent sur les dessous de la procédure. « Si, pour l’instant, nous ne voulons tirer aucune conclusion hâtive, ni incriminer qui que ce soit, nous ne pouvons que nous interroger sur les dessous d’une procédure suspendue entre deux juridictions, et d’un courrier qui n’arrive pas à destination après plus de trois mois, entre deux villes distantes de moins de 100 kilomètres », écrivent-ils.

« Qui cherche à soustraire à la justice une délinquante politique, dont les agressions racistes récurrentes sont restées sans suite ? Qui la protège ? Pour quels objectifs ? », s’interrogent les trois avocats.

Considérant que les attaques de Naima Salhi contre la Kabylie visaient la division du mouvement populaire, quitte à attenter à la cohésion nationale, les trois avocats soutiennent qu’ils sont déterminés à traquer les auteurs de ce genre de comportement.

« En joignant nos voix à toutes celles qui appellent à la vigilance pour préserver l’unité du mouvement populaire, dans la diversité de toutes ses composantes, nous réaffirmons notre détermination à poursuivre le combat, pour donner aux agressions des apprenti(e)s-sorcier(e)s les suites judiciaires qu’elles méritent ».

Les trois avocats poursuivent Naima Salhi pour « incitation à la haine raciale et appels au meurtre ».

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