Après une baisse de 44% sur la période 2014-2016, l’investissement pétrolier et gazier devrait rebondir modestement cette année (+6%), selon le rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) présenté mardi 11 juillet.
Ce rebond sera toutefois essentiellement concentré aux États-Unis avec une augmentation des investissements de 53% dans les hydrocarbures de schiste. Au Moyen-Orient, il ne devraient augmenter que de 4%, et ils baisseront de 9% en Afrique, précise l’AIE.
Pour Fatih Birol, directeur de l’AIE, c’est un « marché du pétrole à deux vitesses » qui se dessine. « La majeure partie des investissements vont dans les schistes américains et ces derniers changent tout le paysage, changent tout simplement les dynamiques industrielles » de tout le secteur du pétrole et du gaz, a-t-il indiqué lors d’une interview accordée à l’AFP mardi, pendant le 22è Congrès mondial du pétrole qui se tient à Istanbul (Turquie) jusqu’à jeudi.
La concurrence de l’électricité
En plus de l’offensive du schiste américain sur le marché, le secteur des hydrocarbures doit désormais affronter la concurrence de l’électricité. Selon l’AIE, l’électricité a, en 2016, et pour la première fois, légèrement devancé le pétrole, le charbon et le gaz en matières d’investissement.
Alors que les investissements mondiaux ont reculé de près de 25% à 650 milliards de dollars dans les énergies fossiles, ils se chiffrent à 718 milliards de dollars, soit 42% de la dépense totale, dans l’électricité.