L’Algérie a répondu par le biais d’une dépêche de l’agence officielle APS à l’invitation au « dialogue » qu’aurait adressée le roi du Maroc Mohamed VI au président algérien Abdelmadjid Tebboune.
Mohamed VI n’a pas pris part au Sommet arabe d’Alger (1er et 2 novembre). Il s’est fait représenter par son ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita.
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Celui-ci a tenté de créer plusieurs incidents dès son arrivée à Alger, contestant entre autres la qualité de l’accueil qui lui a été réservé. Mais à la fin des travaux du sommet, il a, à la surprise générale, lancé une invitation publique au nom du roi au président Tebboune pour se rendre à Rabat afin de dialoguer autour de de la crise entre les deux pays.
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L’Algérie et le Maroc n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis août 2021.
L’annonce de Nasser Bourita a surpris les observateurs qui ont noté l’incohérence de la démarche marocaine puisque Mohamed VI avait la possibilité de se rendre au sommet et entamer avec le président algérien un processus de règlement de la crise si là était son intention. Mais il ne l’a pas fait.
Aucun haut responsable algérien n’a réagi à cette invitation surprise. La réponse d’Alger est tombée ce samedi 5 novembre, sous la forme d’un commentaire diffusé par l’agence de presse officielle algérienne.
Une autorisation de survol de 10 aéronefs pour la venue de Mohamed VI
L’APS parle de « propagande mensongère » et de « manœuvre grossière » de la part du ministre marocain qui aurait donc « inventé » une telle invitation. « (Bourita) n’a trouvé rien de mieux que d’inventer une prétendue invitation du président de la République », écrit l’APS qui ajoute que « ce sujet est trop sérieux pour en faire l’objet d’une propagande mensongère ».
L’auteur du commentaire estime que, en fait, il s’agit d’une « justification maladroite » de l’absence du roi au sommet d’Alger, qualifiée de « dérobade de dernière minute ».
Au passage, l’APS révèle que la participation de Mohamed VI a été confirmée par note verbale au ministère des Affaires étrangères et par le canal de la Ligue arabe.
Des autorisations de survol ont même été introduites par les autorités marocaines pour 10 aéronefs devant transporter le roi et ses accompagnateurs, selon la même note verbale.
Il s’agit, pour l’agence algérienne, d’un « scenario écrit à l’avance » et « d’une dérobade programmée » qui, toutefois, n’a pas surpris les autorités algériennes, selon la même source qui dévoile « deux objectifs misérables » derrière la manœuvre : braquer les objectifs sur les relations bilatérales et parasiter le sommet.