L’Irak a connu jeudi l’attentat le plus sanglant depuis la reprise de Mossoul aux jihadistes début juillet, avec un bilan encore provisoire d’au moins 52 morts après une double attaque revendiquée par le groupe État Islamique (EI).
Près de la ville de Nassiriya, à 300 km au sud de Bagdad, dans la province de Zi Qar généralement à l’abri de la violence, au moins 52 personnes, dont des Iraniens, ont été tués et 91 blessés lors d’un double attentat.
Cette attaque à l’arme automatique –dans un restaurant puis à la voiture piégée aux abords d’un point de contrôle des forces de sécurité un peu plus loin– a eu lieu sur une autoroute régulièrement empruntée par des pèlerins et visiteurs venus de l’Iran voisin, en route vers les villes saintes chiites irakiennes de Najaf et Kerbala, plus au nord.
Dans le court communiqué diffusé par son organe de propagande Amaq, l’organisation ultra-radicale sunnite indique que plusieurs kamikazes ont participé à cette attaque qui a tué « des dizaines de chiites ».
Abdel Hussein al-Jabri, l’adjoint au directeur général de la Santé pour la province de Zi Qar, a indiqué à l’AFP que le bilan atteignait désormais « 52 morts et 91 blessés ». « Il pourrait encore augmenter car certains blessés sont dans un état critique », avait-il affirmé peu auparavant.
A la mi-journée, plusieurs hommes armés ont ouvert le feu sur un restaurant puis sont montés dans une voiture et se sont fait exploser à un point de contrôle, a affirmé une source au sein des services de sécurité.