Le Parlement iranien a entamé mardi la procédure pour le vote d’une loi visant à renforcer le programme balistique du pays et la force Qods des Gardiens de la révolution afin de lutter contre les actions “terroristes” de Washington, selon les médias. Une large majorité de députés ont voté en faveur de l’examen “prioritaire” de cette loi, a rapporté l’agence Isna.
“Le message est clair et les Américains doivent bien le comprendre. Ce que vous êtes en train de faire est dirigé contre le peuple iranien et le Parlement y résistera de toutes ses forces”, a déclaré le président du Parlement Ali Larijani.
Selon Isna, le texte de loi prévoit notamment d’accorder plus de 260 millions de dollars supplémentaires au programme balistique de l’Iran et plus de 260 millions de dollars à la force Qods des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du pays “pour lutter contre le terrorisme”. La force Qods est chargée des opérations extérieures, notamment en Syrie et en Irak.
Ce vote intervient alors que le gouvernement américain a décidé de préserver l’accord sur le programme nucléaire conclu en juillet 2015 entre l’Iran et les grandes puissances, tout en annonçant qu’il allait imposer de nouvelles sanctions contre Téhéran à cause de son programme balistique et ses actions au Moyen-Orient.
“Nous prévoyons la mise en œuvre de nouvelles sanctions qui concernent le programme de missiles balistiques iraniens”, a souligné l’un des responsables de la Maison Blanche. Des sanctions seront aussi décidées contre le programme de l’Iran pour développer des “bateaux rapides”, qui sont déjà utilisés dans le Golfe.
Des incidents ont opposé ces derniers mois des bateaux rapides iraniens et des navires américains dans la région.
En juin, le Sénat américain avait par ailleurs voté un projet de loi en faveur de nouvelles sanctions contre l’Iran afin de le punir pour son “soutien à des actes terroristes internationaux”. Ce texte doit être encore voté par la Chambre des représentants et signé par le président Donald Trump pour entrer en vigueur.
Le Parlement iranien a dit qu’il adopterait son texte si la Chambre des représentants approuvait le projet de loi voté par le Sénat.