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« Islam hors d’Europe » : des tags islamophobes à l’université de Lyon

« Islam hors d’Europe » : des tags islamophobes à l’université de Lyon

Par Pic3d / Adobe Stock
France

Les actes islamophobes refont surface en France. Ayant atteint leur paroxysme pendant la campagne électorale des législatives anticipées de l’été dernier, ils ont connu une accalmie  pendant la trêve olympique.

Ils ont néanmoins repris avec des insultes racistes taguées sur une université de Lyon. Est-ce l’effet de la nomination d’un gouvernement de droite résolument anti-immigration ?

Le tag a été découvert mercredi 25 septembre sur un mur de l’université Jean-Moulin Lyon III. Un député de La France Insoumise (LFI) a décidé de saisir la justice. Ses auteurs ont écrit à la bombe noire un message raciste et islamophobe très explicite : « Stop immigration. Islam hors d’Europe. Lyon identitaire. »

« Ces faits graves doivent être compris à l’aune de la pression qu’exercent de nombreux groupuscules lyonnais pour faire de cette université un point d’ancrage de leur idéologie raciste », écrit le député LFI Gabriel Amard à l’adresse du procureur de la République près du tribunal judiciaire de Lyon.

« Stop immigration. Islam hors d’Europe »  

Le parlementaire a saisi le procureur en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale pour lui signaler ces faits « pouvant constituer des infractions pénales » et qui « semblent contrevenir » aux dispositions de la loi du 29 juillet de 1881 sur la liberté de la presse. 

Dans sa saisine du procureur, le député du parti de Jean-Luc Mélenchon estime qu’il est inacceptable « qu’une université, espace émancipateur et centre du vivre ensemble soit le terrain d’expression d’une idéologie d’extrême-droite violente et haineuse qui d’illustre à des fréquences régulières par des méthodes hors-la-loi ». 

Gabriel Amard juge par ailleurs « inquiétant » le « climat nauséabond qu’exercent les groupuscules identitaires lyonnais ». 

La ville de Lyon est connue pour l’activité intense des groupuscules d’extrême-droite. Malgré la dissolution de plusieurs d’entre eux par l’administration, ils demeurent très actifs. Les autorités de la ville du Rhône ont dénombré 14 affrontements violents, œuvre de ces groupuscules, rien qu’en 2023. 

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