L’agence officielle Sana a indiqué jeudi à l’aube que certains missiles israéliens lancés contre le territoire syrien avaient touché des bases militaires ainsi qu’un dépôt d’armes et un radar militaire, sans préciser toutefois leurs emplacements.
« Plusieurs dizaines de missiles ont été abattus dans le ciel syrien par les systèmes anti-aériens », a ajouté Sana, indiquant qu’une poignée de missiles « ont atteint leurs objectifs ».
Une source des forces alliées de Damas a indiqué à l’AFP que les frappes israéliennes ont touché « un régiment de l’armée de l’air près de la ville de Doumeir (à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Damas, ndlr) et la brigade 38 dans les environs de Deraa ».
« Les systèmes de défense anti-aériens ont réussi à abattre des missiles qui visaient l’aéroport de Damas », a ajouté cette même source.
De son côté, le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a indiqué à l’AFP que les missiles lancés par l’armée israélienne avaient touché des bases « qui appartiendraient au Hezbollah libanais au sud-ouest de la ville de Homs, ainsi que Maadamiyat al-Cham à l’ouest de Damas, où se trouvent des combattants iraniens ainsi que du Hezbollah et de la 4e brigade (de l’armée syrienne) ».
Cette escalade militaire intervient quelques heures après un chassé-croisé inédit de tirs de roquettes et de missiles de part et d’autre du plateau du Golan, dont une grande partie est occupée par Israël depuis 1967.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, une vingtaine de projectiles et roquettes en direction des forces israéliennes dans la partie du Golan occupé par Israël, a déclaré l’armée israélienne.
Ces projectiles, dont certains ont été interceptés par les systèmes de défense antimissiles israéliens, n’ont pas fait de victimes.
Ce regain de violence notoire a débuté vers 03h00 du matin (00h00 GMT), de fortes détonations ayant été entendues dans la capitale syrienne, ainsi que des missiles anti-aériens, selon une correspondante de l’AFP à Damas.
L’armée israélienne a mis en garde contre d’éventuelles représailles en cas de tentative d’obstruction syrienne de son opération militaire.
Les premiers missiles israéliens ont été lancés peu après minuit (21H00 GMT mercredi) sur la partie du Golan occupée par Israël, a déclaré l’armée israélienne.
Selon son porte-parole, Jonathan Conricus, des roquettes ont été tirées par des hommes de la brigade iranienne al-Qods sur les premières lignes de l’armée israélienne sur le Golan.
Mardi soir, des frappes attribuées à Israël avaient déjà visé un dépôt d’armes des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime iranien, dans le secteur de Kiswé au sud de Damas, selon l’OSDH.
La frappe nocturne près de Damas a tué 15 combattants pro-régime étrangers dont 8 Iraniens, d’après la même source.
Ces événements interviennent dans un contexte de vives tensions israélo-iraniennes autour du théâtre syrien à la suite de plusieurs opérations attribuées à l’armée israélienne contre des intérêts iraniens en Syrie.