Des avions de guerre israéliens ont mené de nouvelles frappes lundi avant l’aube dans la bande de Gaza où la tension est cependant retombée, sans dissiper le spectre d’une nouvelle confrontation à plus ou moins long terme.
Les appareils israéliens ont visé des installations souterraines dans le sud du territoire palestinien dirigé par le mouvement islamiste Hamas, a indiqué l’armée dans un communiqué.
Une roquette a été lancée dimanche soir de la bande Gaza – la deuxième en 24 heures -. Elle retombée dans les environs de Sdérot, ville israélienne proche de l’enclave palestinienne, sans faire de victime.
– Intermédiaire égyptien –
La bande de Gaza, coincée entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, a été le théâtre entre samedi et dimanche de l’une de ses plus sévères poussées de fièvre depuis la guerre dévastatrice de 2014.
Quatre soldats israéliens ont été blessés samedi, dont deux gravement, dans l’explosion d’un engin disposé le long de la barrière israélienne. En représailles, les jets et les chars de l’armée israélienne ont bombardé 18 positions du Hamas. Deux adolescents palestiniens ont été tués par des tirs israéliens près de la barrière.
Ces hostilités ont ravivé la vision, constamment présente dans les esprits israéliens et palestiniens depuis 2014, d’une nouvelle confrontation qu’aucun des deux camps ne semble pourtant vouloir pour l’instant.
Les groupes armés sont « parfaitement prêts » à faire face, a dit Mahmoud Zahar, un membre de la direction collégiale du Hamas, au site Al-Rissala. Mais « la résistance ne veut pas gaspiller son énergie dans cette escalade », a-t-il ajouté.
Le Hamas a fait passer le message au voisin égyptien qu’il ne cherchait pas la surenchère, a dit à l’AFP un responsable proche du mouvement. L’Egypte, un des deux seuls pays arabes à avoir des relations avec Israël, joue fréquemment les intermédiaires avec les Palestiniens.
Le Hamas a demandé au Caire de presser Israël de mettre fin à ses frappes et a signifié que la branche armée du mouvement était « en train de perdre patience », a-t-il ajouté sous couvert de l’anonymat.
– Des ‘comptes à régler’ –
L’explosion qui a blessé quatre soldats est le coup le plus sévère essuyé par l’armée israélienne depuis 2014. Des dizaines de Palestiniens ont été tués lors de manifestations près de la frontière ou dans des frappes israéliennes depuis cette date.
Les Comités de résistance populaire, une organisation armée nébuleuse réunissant des éléments de différents groupes nationalistes comme islamistes, ont revendiqué cet « acte héroïque ».