L’aviation israélienne a bombardé dans la nuit de mardi à mercredi des sites près de Damas, ont rapporté des médias d’Etat syriens. L’opération a été qualifiée par Moscou de « violation grossière de souveraineté ».
L’armée israélienne a elle affirmé s’être protégée contre un tir de missile antiaérien en provenance de Syrie.
Mardi soir, la défense antiaérienne de l’armée syrienne est entrée en action contre des « missiles » tirés par « l’aviation militaire israélienne » sur des cibles près de Damas, a rapporté l’agence de presse officielle syrienne Sana, citant une source militaire qui a fait état de trois soldats blessés.
La « majorité » de ces missiles ont été interceptés avant d’atteindre leurs cibles, a souligné l’agence, précisant que les avions de combat israéliens avaient tiré depuis l’espace aérien libanais. Un entrepôt de munitions a subi des « dégâts », selon Sana.
La Russie a dénoncé mercredi une « violation grossière de la souveraineté » de la Syrie, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Moscou a qualifié les frappes de « provocatrices ».
« Catastrophe » évitée de justesse
La Russie et le Liban ont en outre accusé l’Etat hébreu d’avoir mis en danger des avions de ligne dont le passage coïncidait avec le raid israélien.
L’attaque « s’est produite au moment où deux avions de ligne, qui n’étaient pas originaires de Russie, s’apprêtaient à atterrir aux aéroports de Beyrouth (Liban) et de Damas (Syrie) », a affirmé le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
« Afin d’empêcher une tragédie », des restrictions concernant le recours aux systèmes de défense antiaérienne ont été imposées aux forces gouvernementales syriennes, ce qui a permis aux aiguilleurs de ciel à Damas de rediriger l’un des avions vers la base aérienne russe de Hmeimim (nord-ouest), a assuré M. Konachenkov.