Le rapprochement entre Israël et le Maroc devient de plus en plus dangereux.

Ce que vient de solliciter le chef d’état-major israélien à ses vis-à-vis marocains est un motif supplémentaire pour les Etats voisins, dont l’Algérie, de ne pas voir d’un bon œil le rapprochement croissant entre Israël et le Maroc.

Lire aussi : Le chef d’état-major de l’armée israélienne attendu au Maroc

Il était évident que la visite au Maroc du chef d’état-major de l’armée israélienne, Aviva Kovachi, du 17 au 20 juillet, avait pour objet de traduire en actes le protocole de coopération militaire signé entre les deux pays, le premier du genre entre Israël et un État arabe.

En novembre 2021, soit une année après les accords de normalisation signés sous l’égide des Etats-Unis, le ministre de la Défense israélien Benny Gantz effectuait une visite historique dans le royaume, à l’issue de laquelle un protocole de coopération militaire et sécuritaire a été conclu.

Lire aussi : « African Lion 2022 » au Maroc : première présence d’Israël

Cet accord avait été précédé puis sera suivi de nombreuses actions conjointes, comme le déplacement en Israël de commandos marocains pour des exercices en juillet 2021, ou encore la participation pour la première fois d’officiers israéliens au manœuvres « African Lion » que pilotent les États-Unis et le Maroc, en juin dernier.

En juillet 2021, des titres de la presse mondiale et des ONG ont révélé que les services marocains ont pu disposer du logiciel espion israélien Pegasus pour espionner des milliers de téléphones de journalistes, d’opposants et de responsables étrangers. Les plus ciblés étaient les responsables et citoyens algériens.

Exercices conjoints et partage de renseignements

En août, le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid a lancé à partir du territoire marocain des menaces à l’égard de l’Algérie, à laquelle il a reproché un prétendu rapprochement avec l’Iran.

| Lire aussi : Le ministre de la Défense israélien au Maroc : 1re réaction officielle de l’Algérie

Ce sont ces faits, avec d’autres actes hostiles, qui mèneront à la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc, le 24 août.

L’armée israélienne chercherait maintenant à mettre carrément les pieds au Maroc.

À en croire le quotidien électronique marocain Le Desk, le chef d’état-major israélien a demandé au cours de son séjour de trois jours au Maroc à ce que son armée puisse utiliser les bases militaires marocaines.

Selon Le Desk, qui cite de hauts responsables de l’armée israélienne, « les entretiens de Kochavi avec les gradés marocains se sont concentrés sur le renforcement de la coopération militaire, les exercices conjoints et le partage de renseignements ».

Plus précis, le journal en ligne marocain poursuit : « Les responsables (israéliens) ont déclaré que l’une des choses qu’Israël espère promouvoir est une formation conjointe avec le Maroc sur des vols long-courriers et l’utilisation de bases aériennes marocaines pour que les avions de l’armée de l’air israélienne en route pour les  États-Unis atterrissent pour faire le plein de carburant. »