Le comité exécutif de l’Unesco a adopté, mardi 2 mai, une résolution critique à l’égard d’Israël, concernant le statut de Jérusalem (Al Quds) et des lieux saints. Un appel relatif à l’arrêt du blocus de Gaza est également compris dans ce texte.
Parmi les 58 États qui composent le comité de l’Unesco, 22 pays ont voté en faveur de la résolution soumise par l’Algérie, l’Égypte, le Liban, le Maroc, le Qatar, Oman et le Soudan.
Dix autres pays ont voté contre, parmi lesquels l’Italie et l’Allemagne, pays qui avaient mené des négociations pour un accord entre les États arabes et Israël. Lors du vote, 23 autres pays se sont abstenus dont la France, l’Espagne, la Côte d’Ivoire et le Ghana, alors que trois autres États n’y ont pas participé (Népal, Serbie et Turkménistan).
Selon le texte « toutes les mesures législatives et administratives prises par Israël, puissance occupante, qui ont modifié ou visent à modifier le caractère et le statut de la ville sainte de Jérusalem, et en particulier la « loi fondamentale » sur Jérusalem, sont nulles et doivent être annulées immédiatement », rapporte The Middle East Monitor.
La résolution qualifie Israël de « puissance occupante », remet en cause sa souveraineté sur la zone occupée de Jérusalem et dénonce l’annexion de la partie Est de la ville. Sont aussi pointés du doigt : les fouilles archéologiques israéliennes dans l’est de la ville et autour de la vieille ville, les projets de construction dans Jérusalem, à Hébron et à Bethléem.
Cette résolution de l’Unesco intervient après celle adoptée en octobre 2016 et qui dénonçait notamment les restrictions imposées aux musulmans qui souhaitent se rendre sur l’esplanade des Mosquées.