La marine israélienne a annoncé samedi avoir intercepté un bateau au large de la bande de Gaza, le second en moins d’une semaine avec à son bord des militants dénonçant le blocus imposé à cette enclave palestinienne depuis plus d’une décennie.
Selon l’armée israélienne, l’embarcation transportant 12 personnes et battant pavillon suédois a été « interceptée conformément à la loi internationale » et acheminée vers le port d’Ashdod, dans le sud d’Israël. Le bateau baptisé « liberté pour Gaza » a « violé le blocus naval légal imposé à la bande de Gaza », a ajouté l’armée, précisant que les passagers avaient été emmenés pour être interrogés.
Les organisateurs de la flottille ont affirmé que le bateau transportait du matériel médical et qu’il avait été arraisonné dans les eaux internationales. Ils ont réclamé dans un communiqué que « le bateau, son équipage et sa cargaison reviennent au port d’attache et qu’ils soient autorisés à naviguer pacifiquement à travers les eaux internationales et palestiniennes, conformément à la loi internationale ». La seule mesure nécessaire est selon les organisateurs de « mettre fin à 11 ans de blocus illégal et destructeur » imposé à l’enclave palestinienne.
Depuis plus de dix ans, la bande de Gaza étouffe sous un strict blocus israélien. Les habitants de l’enclave souffrent notamment de coupures d’électricité provoquées par la suspension des livraisons de fioul. Selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), environ 80% de ses quelque deux millions d’habitants sont tributaires d’une aide.
Depuis le 30 mars, des Palestiniens manifestent régulièrement dans le secteur frontalier entre la bande de Gaza et Israël pour dénoncer notamment le blocus israélien. L’ONU a appelé Israël à lever les restrictions qui affectent les hôpitaux ainsi que le réseau de distribution et d’assainissement de l’eau. Mais l’Etat hébreu a de nouveau bloqué jeudi l’approvisionnement en carburant de la bande de Gaza en réponse aux cerfs-volants incendiaires lancés depuis ce territoire palestinien.