La décision des États-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël les marginalise dans ce dossier, a déclaré vendredi le président français Emmanuel Macron, ajoutant qu’il ne voulait pas faire de même et qu’il n’allait pas reconnaître unilatéralement un Etat palestinien.
« Les Américains sont marginalisés, j’essaye de ne pas faire de même », a déclaré M. Macron lors d’une conférence de presse avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ajoutant qu’il n’allait pas reconnaître unilatéralement la Palestine car il « ne croit pas » que ce serait « efficace ».
« Décider unilatéralement de reconnaître la Palestine est-il efficace ? Je ne crois pas. Car ce serait une réaction » à la décision américaine « qui a provoqué des troubles dans la région », a développé le président français. « Je répliquerais une erreur d’un type pareil », a-t-il estimé, ajoutant qu’il n’allait « pas construire le choix de la France en réaction » à la politique américaine.
La récente décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël a provoqué de vives réactions internationales qui ont débouché jeudi sur une assez large condamnation par l’Assemblée générale de l’ONU, même si les Etats-Unis ont estimé avoir limité la casse dans l’exercice.
Rappelant sa désapprobation de la décision américaine, Emmanuel Macron, qui se rendra dans la région en 2018, a rappelé la position française estimant qu’il « n’y a pas d’alternative à la solution des deux Etats et pas de solution sans accord entre les parties sur Jérusalem ».