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Israël retire les détecteurs de métaux, Erdogan appelle les musulmans à “protéger” Al-Aqsa

Le gouvernement israélien a annoncé ce mardi le retrait des détecteurs de métaux qu’il avait installés autour de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, mesure qui avait enclenché une vague de violences meurtrières entre Palestiniens et Israéliens, rapportent plusieurs médias.

Les autorités israéliennes avaient installé des portiques de sécurité à l’entrée de ce lieu saint le 16 juillet dernier, conséquence de la mort de deux policiers israéliens à Jérusalem. La décision avait entraîné des heurts entre manifestants palestiniens et forces de l’ordre israéliens ayant causé la mort de cinq personnes côté palestiniens. En parallèle, un assaillant palestinien a tué à coup de couteau trois civils israéliens à leur domicile dans une colonie de Cisjordanie. Les forces de sécurité israéliennes ont également déjoué plusieurs tentatives d’attentats à la fois en Israël mais aussi dans les territoires palestiniens occupés.

La crise a également dépassé le cadre des frontières israéliennes puisqu’un garde de sécurité de l’ambassade d’Israël à Amman, en Jordanie, a été poignardé dimanche soir par un menuisier de 17 ans. Ce dernier a été neutralisé par le garde de l’ambassade, entraînant un début de crise diplomatique en Israël et la Jordanie. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a accusé Israël de « jouer avec le feu », tandis que le président turc Recep Tayyip a qualifié les nouvelles mesures de sécurité israéliennes d’« insulte au monde musulman ».

L’annonce par le bureau du Premier ministre israélien du retrait des détecteurs de métaux à l’entrée de l’esplanade a donc pour objectif d’empêcher une contamination de la crise au-delà d’Israël et des territoires palestiniens. Le cabinet de sécurité israélien a accepté « la recommandation de tous les organismes de sécurité de remplacer l’inspection au moyen de détecteurs de métaux par une inspection de sécurité basée sur des technologies avancées et sur d’autres moyens », a indiqué le cabinet de sécurité de Netanyahu.

En outre, la décision de retirer les détecteurs de métaux serait intervenue après des discussions entre Benyamin Netanyahu et le roi Abdallah II de Jordanie. La Jordanie étant le gardien officiel des lieux saints musulmans de Jérusalem, le roi Abdallah a demandé par téléphone au Premier ministre israélien le retrait des détecteurs de métaux.

L’annonce de la suppression des détecteurs a été accueillie avec enthousiasme par les Palestiniens. Quelques centaines d’entre eux se sont rassemblés pour célébrer la nouvelle près d’une des entrées de l’esplanade. Néanmoins, les autorités musulmanes à Jérusalem ont demandé aux fidèles de continuer à boycotter le site « jusqu’à ce qu’un comité technique du Waqf (organisme gérant les biens musulmans à Jérusalem-Est) fasse une évaluation de la situation et que la situation revienne à ce qu’elle était avant le 14 juillet », jour où les deux policiers israéliens sont morts.

Pour sa part, le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté ce mardi les musulmans du monde entier à “visiter” et “protéger” Jérusalem, rapporte l’AFP. “Je voudrais lancer un appel à tous mes concitoyens et aux musulmans du monde entier: que tous ceux qui en ont les moyens (…) effectuent une visite à Jérusalem, à la mosquée Al-Aqsa”, a déclaré M. Erdogan. “Venez protégeons tous ensemble Jérusalem”, a-t-il ajouté.

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