À mesure que durent les bombardements sur la bande de Gaza, le nombre de victimes civiles devient ahurissant et l’armée israélienne s’enfonce dans l’immoralité.
Quotidiennement, des images et des échos parvenant de l’enclave palestinienne choquent le monde entier et brise le gros mensonge de l’armée « la plus morale au monde », ou de celle d’un État « démocratique » qui se défend et combat des « terroristes ».
Outre les 20.000 civils palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, tués dans des bombardements indiscriminés, l’armée israélienne est aussi condamnée pour les exactions de ses soldats, auteurs d’actes peut être jamais vus au cours d’une guerre de l’ère moderne, comme la destruction de cimetières ou l’ensevelissement de malades vivants dans l’enceinte même de l’hôpital où ils sont soignés.
Difficile même de classer cette barbarie dans la case des crimes de guerre tant de tels actes, parce qu’inimaginables, n’ont pas été prévus par les traités en la matière.
Deux mois et demi après le début de la guerre suite aux attaques du Hamas le 7 octobre dernier, la barbarie de l’armée israélienne est montée de plusieurs crans, l’indignation de l’opinion publique mondiale aussi.
À Gaza, « l’armée la plus morale au monde » a commis une série d’actes immoraux. Nous avons recensé au moins sept.
1- Cette semaine, le monde a découvert ahuri les images d’un cimetière complètement détruit. Les habitants ont témoigné qu’après leur retour dans la localité de Jabalia, qu’ils avaient fui pour éviter de se faire tuer dans les bombardements, ils ont trouvé le cimetière d’Al Faluja complètement détruit.
Les corps se trouvant dans différentes tombes se sont mélangés, selon les habitants qui ont tenté en vain de retrouver les dépouilles de leurs proches.
Ils ont expliqué que l’armée israélienne a d’abord bombardé le cimetière avant de le creuser avec des bulldozers.
Et ce n’est pas un cas isolé. Selon le New York Times, au moins six cimetières ont subi le même sort ces dernières semaines, dans le Nord de la bande de Gaza.
Gaza : des actes immoraux qui enfoncent l’armée israélienne
2- L’autre crime abject que l’armée israélienne est sans doute la première à commettre, c’est l’enterrement de malades vivants. Cela s’est passé le 9 décembre à l’hôpital Kamal Adwan, à Beit Lahia.
L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme, basé à Genève, a réclamé une enquête indépendante après des témoignages crédibles qui lui sont parvenus, indiquant que les soldats israéliens ont enterré vivants des blessés palestiniens dans la cour même de cet hôpital. « Au moins un des corps était visible parmi les monticules de sable », a assuré l’ONG.
3- Toujours à propos d’hôpitaux, leur bombardement par l’armée israélienne est devenu d’une banalité déconcertante. Le premier acte du genre a été commis le 17 octobre lorsque de nombreux Palestiniens ont été tués dans le bombardement de l’hôpital Al Ahli.
L’indignation de l’opinion publique mondiale n’a pas empêché l’armée israélienne de récidiver en ciblant de nombreuses infrastructures de santé, mettant la majorité d’entre elles hors service.
À chaque hôpital attaqué, des dizaines de patients et de personnels soignants sont tués, comme ce fut le cas à l’hôpital Al Shifa début novembre ou plus récemment à l’hôpital Kamel Adwan.
4- Les meurtres d’enfants choquent particulièrement le monde. Le nombre d’enfants tués à Gaza est tel que l’Unicef a qualifié l’enclave palestinienne de « cimetière d’enfants ».
Quotidiennement aussi, les soldats israéliens aggravent leur cas par des actes filmés (parfois par eux-mêmes), qui laissent l’opinion publique sans voix.
5- Le 7 décembre, l’armée israélienne a arrêté des dizaines de civils qu’elle a filmés presque nus et agenouillés dans la rue. Elle les a présentés comme étant des combattants du Hamas qui se sont rendus.
Mais le mensonge a été vite démenti, beaucoup ayant reconnu sur les photos des proches parmi lesquels figurent des médecins, des journalistes…
6- Il y a aussi l’information de l’église bombardée dans la bande de Gaza et celle des deux chrétiennes ciblées par un sniper. Ou encore les images montrant un soldat israélien mettre le feu à ce qui reste comme provisions aux habitants d’un quartier dévasté.
7- Dans un autre endroit de l’enclave, c’est un magasin de souvenirs qui est mis à sac devant les caméras. Un autre soldat s’est filmé en train de dédier la destruction d’un immeuble à sa fille pour son anniversaire.
Riant aux éclats, des militaires israéliens ont eux-mêmes filmé leurs collègues qui enfourchent des vélos d’enfant au milieu de maisons détruites. Des vélos qui appartenaient peut-être à des enfants tués dans les bombardements.
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