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Israël va produire des drones kamikazes au Maroc

Israël va produire des drones kamikazes au Maroc

Le Maroc et Israël franchissent un nouveau pas dans leur rapprochement. Lors de la visite d’une importante délégation israélienne au Maroc le 22 décembre dernier, survenue après les accords de normalisation des relations entre les deux pays, les deux parties ont signé plusieurs conventions de coopération dans les domaines de l’hydraulique, des finances et de l’aéronautique.

Des accords qui se concrétisent plus vite que prévu sur le terrain, notamment pour ce qui est de l’aéronautique, qui cache une coopération militaire directe et un transfert de technologie de défense d’Israël vers le Maroc.

| Lire aussi : Pourquoi le Maroc et Israël cherchent à impliquer l’Algérie avec l’Iran

Selon le site Afrique Intelligence, les deux pays développent un projet pour la fabrication de drones kamikazes israéliens au Maroc.

Le projet a fait l’objet de longues négociations avec le constructeur israélien Blue Bird Aerosystems et permettra à ce groupe de fabriquer au Maroc des drones Kamikazes à moindre coût et renforcer ainsi ses capacités d’exportation, selon la même source.

Afrique Intelligence ajoute à propos des caractéristiques du drone israélien qu’il peut voler pendant une heure, parcourir 150 kilomètres et transporter une ogive qui explose une fois en contact avec la cible, désignée par une caméra de reconnaissance. Considéré comme une arme d’attaque, le drone peut aussi effectuer des missions de reconnaissance.

La coopération dans le domaine militaire et du renseignement entre le Maroc et Israël est antérieure aux accords du 10 décembre 2020. En juillet dernier, un consortium de médias internationaux a révélé un énorme scandale d’espionnage mettant en cause les services marocains qui ont utilisé depuis 2017 le logiciel d’espionnage israélien Pegasus pour mettre sur écoute des dizaines de milliers de téléphones d’opposants et de responsables civils et militaires et de journalistes étrangers.

L’Algérie était le pays le plus touché par cette opération avec 6000 téléphones ciblés. Cette affaire est l’un des « actes hostiles » du Maroc évoqués par les autorités algériennes et qui ont mené à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays en août dernier.

La contrevérité de Nacer Bourita

L’autre « acte hostile » dénoncé par Alger est la tentative du Maroc d’utiliser son rapprochement avec Israël pour entraîner ce pays dans une aventure contre l’Algérie. En août dernier, le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid, a reproché à partir du territoire marocain, à l’Algérie son « rapprochement » avec l’Iran, le considérant comme une source d’inquiétude pour les deux nouveaux alliés.

Le premier anniversaire des accords d’Abraham, conclus entre Israël et plusieurs pays arabes sous l’égide des États-Unis de Donald Trump, a été l’occasion pour le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, de s’attaquer de nouveau à l’Algérie, sans la citer.

Bourita a participé vendredi 17 septembre à un meeting virtuel organisé par le secrétaire d’État américain Antony Blinken pour l’occasion.

Le chef de la diplomatie marocaine a indiqué que « la normalisation n’a pas généré que de la sympathie. Elle a également généré de l’animosité », qu’il appelle à traiter avec « vision et solidarité ». « Par exemple, un pays voisin a décidé de rompre ses relations avec le Maroc, prétextant -entre autres- l’établissement de relations avec Israël », a déclaré Bourita, dont les propos ont été rapportés par ledesk.ma.

Une contrevérité flagrante quand on sait que l’Algérie n’a jamais reproché au Maroc la normalisation de ses relations avec Israël.

Dans la déclaration officielle de rupture des relations, lue le 24 août par le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, trois actes hostiles et provocations ont été cités comme étant les causes directes de la décision de l’Algérie : l’appel de l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, à la division de l’Algérie, la déclaration de Yaïr Lapid le 12 août à partir du Maroc et l’affaire Pegasus.

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