Cristiano Ronaldo et l’Italie, c’est parti ! Le quintuple Ballon d’Or a fait ses débuts officiels avec la Juventus Turin samedi face au Chievo à Vérone, là même où Diego Maradona avait lui aussi découvert le Calcio en 1984.
La comparaison avec le génie argentin est revenue sans cesse ces dernières semaines dans les médias italiens car ce n’est pas si souvent qu’un joueur pouvant raisonnablement passer pour “le meilleur du monde” débarque en Serie A. Il y a eu Maradona, donc, puis l’autre Ronaldo, le Brésilien, en 1997 à l’Inter.
Pour ses premiers pas en tant que Bianconero, Cristiano Ronaldo, titulaire, a donc eu droit au stade Bentegodi de Vérone, une vraie enceinte à l’italienne: béton, piste d’athlétisme et tribunes en plein cagnard.
Il est entré le dernier de son équipe à l’échauffement, accompagné par un rugissement de plaisir des très nombreux tifosi de la Juventus présents pour ce premier match du championnat.
De “Roméo et Juliette” à “Ronaldo chez Juliette”, le premier effet Cristiano se faisait sentir jusqu’en plein coeur de la “Ville des Amoureux”, avec une quantité invraisemblable de maillots floqués du N.7, jusque sous le célèbre balcon de Juliette où se massent les touristes.
Autour du stade, le N.10 de Paulo Dybala résistait, un peu, mais ce n’est sans doute qu’une question de temps avant que la vague CR7 n’emporte tout.
– “C’est le meilleur” –
Le petit Leone, accompagné au stade par son père, avait lui déjà l’équipement complet du N.7 et les idées claires: “C’est le meilleur, c’est tout”.
Pour le modeste Chievo, à l’origine un club de quartier de la ville, la venue de l’ancien Madrilène a provoqué un certain émoi, entre le déploiement d’unités anti-terroristes et les angoisses d’un service de presse parlant de “chaos”.
La presse sportive, elle, avait consacré dans la matinée des pages et des pages au phénomène portugais, heureuse aussi que l’Italie du football se retrouve sous les projecteurs grâce à cet attaquant qui attire la lumière.
“Arrête moi si tu peux” titrait le Corriere dello Sport; “Essayez de l’attraper” ajoutait la Gazzetta. Pour tenter de stopper “l’ennemi public N.7”, comme le surnomme le Corriere, le Chievo comptait sur le gardien Sorrentino (39 ans) et les défenseurs Bani et Tomovic.
Le Portugais, qui a déjà un parfum de glace et une pizza à son nom à Turin, n’a pas précisément été recruté pour battre le Chievo. Il a déjà fait vendre des milliers de maillots et fait exploser les compteurs de la Juve sur les réseaux sociaux, mais sa mission est bien d’aider le club piémontais à enfin gagner la Ligue des champions.
Mais la tâche de Sorrentino et des siens n’est pas simple pour autant, car Ronaldo n’aime pas faire les choses comme les autres. Et avant lui, Maradona et Ronaldo n’avaient pas réussi à marquer pour leur premier match italien et avaient dû attendre le deuxième.